Après avoir écarté une augmentation de la Contribution sociale généralisée (CSG) du projet de loi de finances rectificatives de 2012, le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac a affirmé, lundi matin sur France Inter, que l'Etat ne toucherait pas non plus à ce levier fiscal en 2013. Comme le même ministre avait déjà assuré, il y a quelques semaines, qu’il n’y aurait pas de hausse de la TVA, on se demande encore où vont-ils trouver l’argent nécessaire au budget 2013 !.. Cette annonce constitue le nième épisode du message délivré depuis trois mois par celui que l’hebdomadaire « L’Express » a, cette semaine, baptisé l’hypnotiseur : « prenez des vacances tranquilles, tout va pour le mieux … »
Selon un sondage Opinionway réalisé pour Tilder-LCI, 60% des Français sont hostiles à une éventuelle hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG), cette taxe dont le principal objectif est de financer la sécurité sociale. Evoqué pendant le débat sur le projet de loi de finances rectificatives du budget 2012, le sujet a été éludé. "Naturellement vous n'êtes pas obligés de croire le membre du gouvernement que je suis mais il n'est pas prévu dans la loi de finances initiale d'augmenter la CSG", avait alors déclaré, devant les députés, Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget. Ce dernier s'est montré plus explicite lundi 30 juillet au matin, promettant qu'aucune augmentation de la CSG ne sera inscrite dans le budget 2013.
"La hausse de la CSG ne fait pas partie du programme de la loi de finances initiale", a indiqué le ministre sur France Inter. "Des économies sont nécessaires, nous allons faire des économies", a déclaré Jérôme Cahuzac, ajoutant : "Avant de savoir s'il faut de nouveau augmenter tous les impôts des Français, par exemple la CSG, commençons par prouver que nous sommes capables de faire des économies et je m'y efforce."
Une "piste" renvoyée à 2014?
Michel Sapin a été le premier à avoir, le 11 juillet dernier, évoqué la possibilité d'une hausse de la CSG, en réduisant notamment les cotisations des entreprises. Le ministre du Travail, prudent, avait estimé qu'il s'agissait d'une "piste" mais pas d'une "solution" durable pour désendetter les finances publiques. Aussitôt, la droite s'était engouffrée dans la brèche.
Interrogé par leJDD.fr, Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon dans la course à la présidence de l'UMP, avait ainsi brocardé l'idée de Michel Sapin : "Augmenter de quatre points la CSG, c'est 44 milliards d'euros, soit quasiment autant que l'impôt sur le revenu. C'est un choc fiscal qui frapperait tous les Français et qui serait d'une ampleur inédite depuis 1981!"
Lors de l'interview du 14-Juillet, François Hollande avait dû revenir sur l'annonce de son ministre, assurant que s'il n'écartait "aucune ressource" fiscale, la CSG n'était pas "le seul instrument" existant. Lundi, sur France Inter, Jérôme Cahuzac renvoie désormais à 2014 pour l'éventuelle utilisation de ce levier fiscal.
Source : leJDD.fr 30-07-2012
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