La nuit de la Saint-Sylvestre a été plutôt calme en France, selon le bilan publié vendredi par le ministère de l'Intérieur qui fait état de 405 interpellations, la plupart pour des incendies de voitures.


Aucun incident important n'a été constaté, se félicite le ministère dans un communiqué. "S'agissant des véhicules brûlés, le recensement exhaustif est en cours" et les résultats seront communiqués dans la journée, précise-t-il. Environ 45.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés dans toute la France, dont environ 8.000 policiers dans la capitale pour assurer la sécurité des célébrations du nouvel an.

A Paris, la nuit de la Saint-Sylvestre est traditionnellement célébrée par plusieurs centaines de milliers de personnes sur les Champs-Elysées et sous la tour Eiffel, où un spectacle était organisé dans la soirée dans le cadre du 120e anniversaire du monument. Cette année, l'affluence a été divisée par deux par rapport à 2008 sur les Champs-Elysées ou la place du Trocadéro, le ministère de l'Intérieur recensant 270.000 personnes contre 550.000 il y a un an.


405 interpellations


"La nuit de la Saint-Sylvestre s'est bien déroulée sur l'ensemble du territoire national", souligne le communiqué ministériel. Au total, 405 personnes ont été interpellées et 398 ont été placées en garde à vue, des chiffres en forte hausse par rapport à l'an dernier où 288 personnes avaient été arrêtées et 219 gardées à vue. "Ces résultats sont la conséquence de l'engagement important et de la réactivité des 45.000 policiers et gendarmes, qui a permis d'assurer une présence dissuasive qui a contribué au maintien de l'ordre public et au caractère festif de cette nuit du 1er janvier", estime le ministère de l'Intérieur. S'agissant des véhicules brûlés, le recensement est en cours et les résultats complets seront transmis dans l'après-midi.

Dans un communiqué diffusé mercredi, le Parti socialiste mettait en garde le gouvernement contre toute manipulation des chiffres de la sécurité pour cette nuit de réveillon. "Le 1er janvier 2008, le gouvernement avait d'abord parlé de 372 voitures brûlées, avant de publier dix jours plus tard un bilan officiel revu à la hausse de 878 véhicules brûlés. Le 14 juillet dernier, à un premier bilan de 317 voitures brûlées succédait un second faisant état de 500 véhicules incendiés", fait valoir le secrétaire national du PS chargé de la sécurité, Jean-Jacques Urvoas. "Le gouvernement osera-t-il cette année publier rapidement un chiffre fiable et jouer la carte de la transparence ?", s'interroge le député du Finistère.

En région parisienne, les forces de l'ordre ont procédé à 171 interpellations, a-t-on appris auprès de la préfecture de police de Paris, selon un bilan établi à 4 heures du matin. Les personnes interpellées ont été prises en flagrant délit de tentatives d'incendie de véhicules et de poubelles ou de jets de projectile, précise-t-on à la préfecture de police qui a fait état d'une "excellente ambiance tout au long de la nuit". En Alsace, où l'on décompte traditionnellement de très nombreuses voitures brûlées, la nuit a également été plus calme. "Il y a eu quelques tensions mais globalement le climat était plus serein", a déclaré à la presse Olivier Bitz, adjoint au maire de Strasbourg chargé de la sécurité.

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