Si la semaine dernière la presse évoquait les prétendus « états d’âme » du Président de la République, depuis lundi 30 janvier elle ne fait que relater la détermination du futur candidat. "Les socialistes ne peuvent pas gagner avec ce programme." Selon Le Parisien, Nicolas Sarkozy se serait montré déterminé mercredi 1er février au soir devant des députés de la majorité. Et confiant : "C'est pas mal d'être là où j'en suis en n'étant pas candidat."
En off, il avait dit à des journalistes envisager la défaite. Fatigue passagère ou ruse d’un futur candidat qui règle sa stratégie de communication ? Nul ne le saura jamais. Une chose est sure, c’est qu’au milieu de ses troupes, la tonalité du discours de Nicolas Sarkozy est tout autre. Mercredi 1er février au soir, selon des propos rapportés par « Le Parisien », le chef de l'Etat a confié à plusieurs parlementaires pourquoi François Hollande ne pouvait pas, d'après lui, remporter l'élection présidentielle à venir. "Les socialistes ne peuvent pas gagner avec ce programme. Tous ceux qui sont sûrs de gagner une élection l'ont toujours perdue", a lancé Nicolas Sarkozy à des députés - parmi lesquels Valérie Rosso-Debord, Franck Riester ou encore Eric Ciotti.
« François Hollande a tiré toutes ses cartouches »
François Hollande "a tiré toutes ses cartouches : sa déclaration de candidature, son premier meeting, son projet, sa grande émission. Qu'est-ce qui lui reste?", s'est interrogé le chef de l'Etat, qui n'a toujours pas officialisé sa candidature et qui reste loin derrière le socialiste dans les sondages. Avant d'ironiser sur la mésaventure du député de Corrèze mercredi lors de la présentation du rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre : "Pouf, il se prend de la farine sur la tête!"
"Quand je serai en campagne, ce sera plus simple"
Celui qui a assuré dimanche soir à la télévision qu'il "ne se déroberait pas", semble ne plus faire aucun mystère de sa candidature. "Quand je serai en campagne, ce sera plus simple pour moi. Il y aura plusieurs séquences : la marche d'approche, la candidature, le premier tour et le second tour", a-t-il affirmé en présence des députés. Seule la date demeure une inconnue. "Je ne vous dirai rien! Je serai très secret, parce qu'il faut que je surprenne", a fait valoir Nicolas Sarkozy, selon le quotidien.
Mais le chef de l'Etat voit d'un bon œil la suite des évènements et ne tient pas compte des enquêtes d'intention de vote, qui ne lui sont pas favorables. Préférant se réjouir de l'évolution de la situation : "C'est pas mal d'être là où j'en suis en n'étant pas candidat. Il y a quatre mois, on me contestait le leadership à droite avec Villepin. Après, on m'a contesté le leadership au centre avec Borloo (…) Tout ça est déblayé."
« Marine Le Pen fait une campagne d’extrême gauche »
L'occasion également pour Nicolas Sarkozy de faire le point sur les forces en présence. Hollande d'abord, rejoint par sa garde rapprochée. "Il a mis tout son programme sur la table (…) Le programme socialiste n'est pas à la hauteur des circonstances", a ainsi déclaré son conseiller spécial, Henri Guaino, sur i-Télé jeudi matin. "Vous voyez, c'est ce genre de comportement qui a dégradé la fonction présidentielle et qui va lui coûter très cher au moment de la présidentielle", a déploré le socialiste Claude Bartolone jeudi matin sur Europe 1. Selon Le Nouvel Obs, le chef de l'Etat n'aurait pas pardonné à son rival l'épisode du "sale mec" de début janvier.
Marine Le Pen ensuite, qui "a fait une erreur d'analyse en faisant une campagne d'extrême-gauche" sur la démondialisation. François Bayrou aussi dont il juge artificielle la progression dans les sondages. Quant à Hervé Morin, il l'assure : "Ça va se gérer." Certitude ou méthode Coué? Réponse dans trois mois.
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