Mercredi 31 août, la conférence annuelle des ambassadeurs de France, à Paris tombait fort à propos pour que Nicolas Sarkozy puisse faire part de ses sentiments sur l’actualité internationale assez agitée de ces dernières semaines.
Nicolas Sarkozy durcit le ton envers la Syrie
Nicolas Sarkozy a affirmé que le président syrien, Bachar Al-Assad, avait "commis l'irréparable" contre les manifestants dans son pays. « Le pouvoir à Damas aurait tort de croire qu'il est protégé de son propre peuple. Le président syrien a commis l'irréparable. La France, avec ses partenaires, fera tout ce qui est légalement possible pour que triomphent les aspirations du peuple syrien à la liberté et à la démocratie », a déclaré le président français.
Selon un bilan établi par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 473 personnes ont été tuées lors de manifestations au cours du ramadan en Syrie. Parmi elles se trouvent 360 civils et 113 membres des forces de sécurité et de l'armée, a détaillé l'OSDH, basé en Grande-Bretagne. Depuis le début de la contestation, mi-mars, 2 200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées, estime l'ONU.
Hommage aux révolutions arabes
Le président français a tenu, à cette occasion, à rendre hommage aux jeunes manifestants des pays arabes qui se battent pour leurs aspirations. "Ces peuples, ces jeunes ont montré qu'il y a des valeurs universelles, et la démocratie au premier rang de celles-ci", a-t-il déclaré. "On a parfois comparé ce séisme démocratique à la chute du mur de Berlin et à l'effondrement du bloc communiste. C'est vrai pour l'importance historique. C'est vrai aussi pour la cécité de ceux qui ne voulaient pas voir que les Européens de l'est avaient les mêmes droits à la liberté que les Européens de l'ouest, et ceux qui ne voulaient pas voir que les peuples arabes avaient les mêmes droits à la liberté que les peuples d'Occident", a-t-il commenté. "Tout l'enjeu des printemps arabes est de montrer par l'exemple que l'affirmation de ces valeurs démocratiques ne s'opposent pas à l'islam", a estimé M. Sarkozy.
Une « attaque préventive » contre les sites nucléaires iraniens est possible
M. Sarkozy a également évoqué la crise nucléaire avec l'Iran, en estimant qu'une "attaque préventive" contre ses sites nucléaires, si Téhéran maintenait ses ambitions dans ce domaine, était possible, tout en affirmant qu'une telle opération provoquerait "une crise majeure". "Ses ambitions militaires, nucléaires et balistiques constituent une menace croissante qui pourrait conduire à une attaque préventive contre les sites iraniens, qui provoquerait une crise majeure dont la France ne veut à aucun prix", a déclaré le chef de l'Etat. Le président n'a pas cité les pays qui pourraient être tentés par une telle opération militaire visant les sites nucléaires iraniens.
Nicolas Sarkozy s'est également prononcé pour un nouveau renforcement des sanctions contre Téhéran. "L'Iran refuse de négocier sérieusement. L'Iran se livre à de nouvelles provocations. Face à ce défi, la communauté internationale doit apporter une réponse crédible. Elle le peut si elle fait preuve d'unité, de fermeté, et que les sanctions sont plus dures encore. Nous aurions tort d'en sous-estimer les effets qui sont chaque jour plus perceptibles", a-t-il affirmé.
L’Europe devra parler « d’une seule voix » sur le cas Palestinien
Le président français a également exprimé le souhait que les 27 pays de l'Union européenne "s'expriment d'une seule voix" sur l'éventuelle reconnaissance d'un Etat palestinien en septembre aux Nations unies. "Je souhaite que les 27 pays de l'Union européenne s'expriment d'une seule voix. Ensemble, nous devons assumer nos responsabilités. La France va prendre des initiatives, nous voulons l'unité de l'Europe", a déclaré M. Sarkozy.
Source : LeMonde.fr 31-08-2011
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