Sa nomination n'a pour l'heure rien d'officielle mais Nathalie Kosciusko-Morizet devrait bien endosser le costume de porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant la campagne. Un nouveau tournant dans la carrière de la ministre de l'Ecologie. Ancienne élève de polytechnique remarquée pour son esprit brillant mais aussi pour son ambition non dissimulée, NKM a là une nouvelle opportunité pour montrer ses talents.

C'est elle qui devrait porter la parole du candidat pendant la campagne présidentielle. A 38 ans, Nathalie Kosciusko-Morizet hérite ainsi d'un rôle de premier plan auprès de Nicolas Sarkozy, qui doit officialiser sa candidature à l'élection présidentielle mercredi soir sur TF1. Une nouvelle étape pour celle qui avait été promue en novembre 2010 ministre de l'Ecologie, soit numéro quatre du gouvernement. Elle s'était faite auparavant plus discrète lorsqu'elle avait hérité du portefeuille de l'Economie numérique (2009-2010), suite à son passage au secrétariat d'Etat à l'Ecologie (2007-2009).

Une nouvelle casquette pour celle qui en accumule déjà plusieurs : maire de Longjumeau, députée de l'Essonne, secrétaire générale adjointe de l'UMP et ministre de l'Ecologie, en plus d'être maman de deux enfants. NKM pourra aussi relayer la parole de son candidat sur la toile. Elle fait en effet partie des ministres très actifs sur Twitter, avec près de 120.00 abonnées.

Pas le droit à l'erreur donc pour la ministre qui s'était fait reprendre par François Fillon en avril 2008, lorsqu'elle avait dénoncé "un concours de lâcheté et d'inélégance entre Jean-François Copé (...) et Jean-Louis Borloo" dans le débat sur les OGM. Depuis, elle semble avoir retenu la leçon et affiche un soutien sans faille à Nicolas Sarkozy.

NKM, "un petit côté aristo"

Elle sera donc en première ligne pour répondre aux attaques du camp socialiste. Mais NKM est une habituée des sujets épineux : elle avait du défendre le bilan mitigé du Grenelle, faire face à la fronde anti-gaz de schiste, gérer l'explosif dossier nucléaire après Fukushima ou encore assumer la position de la majorité sur la question du démantèlement des centrales nucléaires…

Pas encore officiellement nommée, la ministre suscite déjà quelques critiques au sein même de la majorité. "Nathalie Kosciusko-Morizet a un petit côté aristo, je ne crois pas que c'est ce qui convient actuellement à Nicolas Sarkozy", a ainsi lancé mardi 14 février dans les couloirs de l'Assemblée nationale le député UMP Christian Vanneste. Et d'ajouter : "Je pense qu'il faut quelqu'un qui parle un langage dénué de toute technocratie."

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