Premier meeting de campagne pour la Présidente du front national. Un endroit qui n’a pas été choisi au hasard : Metz, au cœur d’une région qui n’avait pas hésité à voter pour son père en 2002. Marine Le Pen s’est adressée à "la majorité silencieuse". Celle qui a été, selon elle, flouée par Nicolas Sarkozy et qu’elle propose de représenter à la prochaine présidentielle.

La présidente "des oubliés" et "des invisibles". C’est ce que souhaite devenir Marine Le Pen en 2012. La candidate du Front national à la prochaine présidentielle l’a promis dimanche lors de son premier grand meeting de campagne tenu à Metz, en Moselle. Dans le chef-lieu de la Lorraine, région où son père était arrivé en tête du premier tour le 21 avril 2002 avec 21,3% des voix, la présidente du FN est partie à la chasse aux électeurs de Sarkozy en 2007.

Comme au cours de son interview accordée dimanche au JDD, c’est donc à cette "majorité silencieuse" que Marine Le Pen s’est adressé, l’appelant à la "révolution patriotique". "Agriculteurs", "fonctionnaires", "employés", "chômeurs", "jeunes" ou encore "retraités" : tous ceux "qu’on piétine allègrement", a lancé la candidate FN à la tribune, et qui sont "broyés par un système financier devenu fou".

"Hordes de barbares qui polluent nos cités"

Devant le millier de sympathisants venu écouter son discours d’une heure, elle a de nouveau mis dans le même sac pouvoir en place et opposition socialiste. Face à ces dirigeants "francophobes", qui se divisent entre une droite "affairiste et immorale" et une "gauche boboïsée et corrompue", les Français ne seraient ainsi que des "bulletins de vote", selon Marine Le Pen.

Autre cible de la candidate frontiste : "les voyous de banlieue", ces "hordes de barbares qui polluent nos cités" et "passent leur temps à brutaliser les autres", a-t-elle affirmé. Au milieu de ce constat sans nuance, la candidate a ainsi répété ses priorités : "réindustrialiser" la France grâce au protectionnisme et à la loi "Achetons français", sortir de l’Euro - qui "n'est qu'une monnaie" selon la présidente FN - ou encore interdire le voile "pour les usagers du service public". Puis, exaltant à plusieurs reprises le drapeau français, elle a appelé à une nouvelle "aventure nationale".

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