Alors qu'il occupe le poste de Premier ministre depuis 250 jours, Manuel Valls était l'invité du 20 heures de France 2 dimanche 7 décembre. Du travail le dimanche au pacte de responsabilité, en passant par son avenir à Matignon, voici les principaux points abordés par le Premier ministre lors de cet entretien.
Sur le pacte de responsabilité
Manuel Valls espère que plus de la moitié des salariés seront concernés d'ici la fin de l'année par le pacte de responsabilité. "Je suis convaincu que le pacte de responsabilité sera une réussite. Six accords sont déjà passés (dans les branches, ndlr), d'autres sont possibles" comme dans le bâtiment et dans la banque, a-t-il ajouté.
Sur le travail du dimanche
Le projet de loi sur la croissance et l'activité d'Emmanuel Macron comprendra la possibilité de travailler jusqu'à 12 dimanches par an, contre cinq actuellement, a confirmé le Premier ministre. "Cela se fera avec les maires pour permettre aux commerces d'ouvrir", a-t-il ajouté soulignant qu'il y avait en France "un attachement au repos dominical", notamment chez les catholiques et les syndicalistes.
Sur l'introduction de la proportionnelle
Le chef du gouvernement "ne souhaite pas" l'élection des députés à la proportionnelle intégrale, comme l'UMP soupçonne François Hollande de vouloir le faire. "Imposer la proportionnelle intégrale, c'est une sacrée responsabilité que je ne souhaite pas que nous prenions", parce que "cela ferait rentrer 150 ou 180 députés du Front national à l'Assemblée nationale et que cela rendrait le pays totalement ingouvernable", a-t-il justifié.
Sur l'agression de Créteil
Manuel Valls a qualifié de "crime abominable" l'agression d'un couple à Créteil ciblé pour ses origines juives. Il s'est étonné "qu'il n'y ait pas plus de mobilisation" en dehors de celle de dimanche matin à Créteil à laquelle Bernard Cazeneuve a participé appelant à "faire de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme une cause nationale". Selon Manuel Valls, "on manque d'indignation dans notre société".
Sur l'aéroport de Toulouse-Blagnac
Le Premier ministre a assumé le choix fait par l’État de céder une partie du capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac à des investisseurs chinois. "Nous, nous avons le droit de vendre des Airbus, d'investir en Chine et les Chinois ne pourraient pas investir chez nous? Mais dans quel monde sommes-nous ?", a-t-il souligné. Manuel Valls a rappelé que "la Chine représente 20% des commandes pour Airbus", dont le siège est justement à Toulouse, justifiant ainsi la cession de près de la moitié du capital à un consortium chinois. L'aéroport "va rester majoritairement dans les mains des collectivités territoriales et de l'Etat", a-t-il toutefois rappelé.
Sur Nicolas Sarkozy
Selon Manuel Valls, le nouveau président de l'UMP est "mû par la revanche" à l'égard de François Hollande, "de ses amis peut-être" à l'UMP "mais surtout (...) à l'égard des Français". "La revanche contre le président de la République: on peut le comprendre, il a perdu l'élection en 2012. A l'égard de ses amis peut-être. Mais j'ai surtout le sentiment qu'il s'agit une revanche à l'égard des Français", a-t-il expliqué.
Sur son poste à Matignon
Le Premier ministre se voit à Matignon "jusqu'à la fin du quinquennat" de François Hollande en 2017. "Je veux exercer pleinement cette responsabilité qui est de servir mon pays et j'irai jusqu'au bout tant que j'ai la confiance du président de la République, le soutien de la majorité, la capacité de changer le pays", a-t-il affirmé balayant les rumeurs évoquant l'hypothèse de son départ de Matignon dans les prochaines semaines. Il a aussi déclaré que Matignon n'était pas l'enfer que certains décrivent, mais "une belle responsabilité". "Je l'assume pleinement parce que servir son pays, c'est rare", a-t-il poursuivi.
Source : leJDD.fr 07-12-2014
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