Dans un entretien publié par le JDD en date du dimanche 29 mai dernier, Luc Chatel explique la campagne de recrutement lancée par l’Education Nationale à grand renfort de publicité. Un coup de pub qui risque d’en énerver certains. Une campagne radio, presse et Web dont le coût devrait s’élever à 1,3 million d’euros, pris sur le budget communication du ministère. Il n’y avait pas eu, dit-on, une telle campagne de recrutement depuis une dizaine d’années. Syndicats d’enseignants, élus et parents d’élèves qui se battent contre la suppression de 16.000 postes à la rentrée 2011 pourraient voir là comme une provocation…
« L’objectif de cette campagne », précise Luc Chatel, « c’est d’abord d’attirer les meilleurs talents. Ensuite, nous voulons rappeler que l’Éducation nationale, malgré les restrictions budgétaires, reste aujourd’hui le premier recruteur de France. Nous embaucherons 17.000 personnes en 2011 dans des métiers très différents : 3.000 dans le premier degré, 8.600 dans le second, des agents administratifs, du personnel de santé scolaire, des métiers extrêmement variés. Enfin, nous voulons, à travers cette campagne, rappeler que nous avons revalorisé le métier d’enseignant. Nous avons augmenté la rémunération des jeunes profs de 10% en 2010 : 153 euros net par mois pour les certifiés, 259 euros pour les agrégés ».
Quant au statut des nouveaux embauchés, là aussi le Ministre tient à préciser les choses : « La grande majorité seront fonctionnaires. Les personnes intéressées pourront s’inscrire aux concours de la Fonction publique (avant le 12 juillet). Nous embaucherons 3.000 professeurs des écoles, 8.600 certifiés ou agrégés. Il y aura aussi quelques contractuels, mais la plupart seront recrutés à vie ». «Il y aura plus de professeurs à la rentrée prochaine qu'au début des années 1990.»
Pourquoi alors supprimer les 16 000 qui font tellement grincer les dents des parents et des enseignants ? Luc Chatel précise à nouveau des chiffres qu’il a souvent évoqués : « Il y a cette année 33.000 départs à la retraite : 16.000 ne seront pas remplacés, 17.000 donneront lieu à un recrutement. Le Président ne m’a pas demandé de remettre en cause le non-remplacement d’un enseignant sur deux. La moitié des économies réalisées grâce à cette règle est réaffectée à la revalorisation des profs. Depuis 2007, cela représente un milliard d’euros! »
Source : laJDD.fr 29-05-2011
Informations MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)