On se doutait bien que, compte tenu de son expérience et de ses qualités personnelles, Anne Lauvergeon ne resterait pas au chômage très longtemps. Moins d'un mois après son éviction à la tête d'Areva, Anne Lauvergeon fait son entrée dans le monde des médias. Les actionnaires majoritaires du quotidien « Libération » ont choisi l'ancienne patronne du nucléaire pour présider le conseil de surveillance du journal.
C'est un retour plutôt inattendu pour l'ancienne patronne d'Areva. "Atomic Anne" n'a pas tardé à rebondir après son éviction du groupe nucléaire français. Et c'est dans le monde des médias qu'elle fera prochainement son entrée. Anne Lauvergeon présidera en effet le conseil de surveillance de Libération, a annoncé mardi 12 juillet dernier le quotidien, confirmant une information du Point.
Nicolas Demorand, le directeur de la rédaction de Libération -qui a dû affronter une sévère motion de défiance il y a peu-, l'a annoncé par e-mail aux salariés du quotidien. La décision a été prise il y a "quelques semaines" par les actionnaires du journal, et sera effective dans "quelques semaines" également, a-t-il indiqué. De même, le quotidien porte cette nomination à sa « Une » mercredi. Edouard de Rothschild, Jacaranda Caracciolo et Bruno Ledoux -les actionnaires majoritaires de Libération- ont précisé "qu'ils voteront favorablement, lors d'un très prochain conseil de surveillance, la cooptation d'Anne Lauvergeon en qualité de membre du conseil de surveillance, afin de la porter à la présidence de celui-ci".
A la tête du groupe nucléaire français pendant plus de dix, Anne Lauvergeon a quitté ses fonctions le 30 juin. Son mandat n'a pas été renouvelé par le chef de l'Etat, qui lui a préféré Luc Oursel, l'ancien numéro deux d'Areva. Cette ancienne conseillère diplomatique et "sherpa" de François Mitterrand est la seule femme française à avoir dirigé un groupe de la taille d'Areva.
Source : leJDD.fr 13-07-2011
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