Je ne commenterai pas l’intervention de DSK sur TF1 dimanche 18 septembre dernier. Je pense qu’il s’agit d’un non évènement et que c’est faire bien trop d’honneur à ce Monsieur, dans la situation qui est la sienne, que de lui donner l’occasion de plaider sa cause en direct sur une grande chaine de télévision au JT de 20 Heures. Au fil de son argumentaire qui, semble t-il n’a pas convaincu la majorité des Français, il a fait deux cadeaux de taille :
Le premier est un cadeau à TF1 qui a pulvérisé tous ses records d’audiences à 20H30 un dimanche soir. Beau succès pour la chaine et pour Claire Chazal qui a mené l’interview.
Deuxième cadeau qui, délivré par une petite phrase, est un cadeau à François Hollande. C’est maintenant officiel : Martine Aubry est "une candidate de substitution". C'est la conclusion que tirent les supporters de Hollande de la reconnaissance par Dominique Strauss-Kahn du pacte de Marrakech et de sa volonté d'"être candidat". "François est celui qui est le mieux préparé, le plus déterminé", assure Stéphane Le Foll, son bras droit, au lendemain de l’émission télévisée.
Il existait bien un pacte entre Martine Aubry et DSK
Les soutiens de François Hollande se sont réveillés avec le sourire, lundi matin. Ils ne pouvaient rêver mieux !..Ceux de Martine Aubry font la grimace. En reconnaissant explicitement sur TF1 l'existence du pacte de Marrakech et en déclarant qu'il "voulait être candidat", Dominique Strauss-Kahn a donné du poids à l'idée que la maire de Lille serait une candidate de substitution. Une brèche dans laquelle se sont engouffrés les soutiens de l'ancien patron du Parti socialiste.
"J'ai noté qu'il a mentionné un pacte, pacte que Martine Aubry elle-même niait il y a encore peu de temps. J'ai noté qu'il avait dit lui-même qu'il allait être candidat alors qu'elle nous disait il y a quelque temps qu'il n'y avait rien de fait", a déclaré le directeur de la campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, un ancien proche de DSK, sur i-Télé. Avant d'enfoncer le clou en stigmatisant le manque de volontarisme de Martine Aubry en comparaison de son principal rival dans la primaire : "Quand on entre dans une élection comme la primaire, on doit être déterminé par soi-même et par ses convictions", a-t-il glissé à, rappelant opportunément que François Hollande avait toujours "critiqué le pacte".
"François Hollande n'est pas un candidat par défaut ou de substitution"
Le député socialiste André Vallini ne dit pas autre chose. "Une chose est claire : il y avait bien un pacte entre lui et Martine Aubry et c'est DSK qui allait être candidat à la présidentielle", écrit-il dans un communiqué. "Si Martine Aubry est aujourd'hui candidate, c'est donc parce que DSK ne peut pas l'être. Tous ceux qui, depuis trois mois, nous disent le contraire ne disent pas la vérité", poursuit le monsieur Justice du PS. "François Hollande qui, lui, n'a jamais été dans aucun pacte ni aucun arrangement, n'est pas un candidat par défaut ou de substitution. Il est déterminé depuis longtemps à être candidat, il s'y est préparé avec sérieux, ce qui explique son impact dans l'opinion", selon le député de l'Isère. Sur son compte Twitter, Bruno Le Roux, autre député soutien de François Hollande, estime qu'"au moins on sait qui devait et voulait être candidat dans le pacte. La volonté, l'envie ça ne s'improvise pas après un empêchement". Les éléments de langage ont bien été retenus.
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