Les Bettencourt mère et fille se déchirent à nouveau par médias interposés. Françoise Meyers reste sur la même ligne de défense. Ou plutôt d'attaque. Sa mère, Liliane Bettencourt, est "manifestement instrumentalisée", estime-t-elle dans un communiqué co-écrit avec ses enfants et transmis dimanche à plusieurs médias. "Françoise, Jean-Victor et Nicolas sont profondément choqués et affectés par les déclarations de leur mère et grand-mère, manifestement instrumentalisée, mais restent confiants dans la légitimité de leur action", assurent-ils encore. Dans un entretien au JDD, Liliane Bettencourt a jugé que sa fille était quelqu'un d'"un peu dérangé" qui "aurait besoin de se confier à un psy compte tenu de ses problèmes". Dans son communiqué, la fille unique de la femme la plus riche de France riposte et affirme que "les entretiens accordés à certains journaux peuvent être considérés comme une instrumentalisation de la volonté de Liliane Bettencourt en situation de vulnérabilité".
La trêve aura été de courte durée. L'espace de six mois à peine, Liliane Bettencourt et sa fille ont fait mine de s'entendre. Mais, mardi 7 juin dernier, Françoise Bettencourt Meyers a décidé de revenir à la charge, estimant que les termes de l'accord âprement négocié entre les deux femmes et signé à la veille de Noël dernier n'étaient pas respectés. Ses avocats ont de nouveau saisi le juge des tutelles, dans l'idée de limiter les possibilités d'initiative financière de la milliardaire.
Pascal Wilhem, avocat, au cœur du conflit
C'est essentiellement le rôle de Pascal Wilhelm, protecteur de Liliane Bettencourt, que conteste Françoise Bettencourt Meyers. Cet avocat reconnu de la place de Paris, qui a été un acteur central de la «réconciliation» éphémère de la mère et de la fille, a été désigné, dans le cadre d'un mandat de protection future, pour gérer les biens personnels de Liliane Bettencourt. Les deux femmes ont approuvé les termes de ce mandat dans le protocole d'accord de décembre dernier. Mais la fille conteste aujourd'hui l'action de l'avocat pour sa mère. Elle s'inquiète notamment d'investissements réalisés dans la société de Stéphane Courbit, un homme d'affaire dont Pascal Wilhelm est l'un des avocats. «Fait-on faire des affaires dans ces conditions à une dame de son âge ? C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», dit-on dans son entourage. De son côté, le bâtonnier de Paris, Jean Castelain, a décidé d'ouvrir une enquête déontologique sur la gestion de cet avocat. «Des inquiétudes sont apparues qui font craindre de nouvelles dérives contraires aux intérêts de Mme Liliane Bettencourt. Se reconstitue autour (d'elle) un cercle qui se prétend affectif au détriment de sa famille», lit-on dans la requête déposée par la fille.
Des enjeux financiers colossaux
Le drame affectif entre mère et fille prospère dans un contexte financier hors du commun. Le rapprochement entre la mère et la fille a été l'occasion de tractations financières secrètes mais aux enjeux colossaux. La mère a par exemple accepté, en signant le traité de paix, de prendre en charge les 12 millions d'euros de frais d'avocats et de procédures engagés par sa fille. Elle lui a également cédé près de la moitié des dividendes qu'elle perçoit annuellement de L'Oréal. Toutefois, Liliane Bettencourt n'aurait pas couché sa fille unique sur l'ensemble de son testament. Parallèlement, se joue le sort des actions L'Oréal.
Source : LeFigaro.fr 12 juin 2011
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