Actif sur Twitter, le président iranien Hassan Rohani a directement échangé mardi 2 octobre dernier avec le créateur du réseau social, Jack Dorsey, qui lui demandait comment les Iraniens pouvaient lire ses messages, alors que le site est interdit en Iran. Le dirigeant a promis d'assurer à son peuple un accès à l'information.
L'échange de tweets a été très remarqué sur le réseau social. Mardi 2 octobre dernier, le fondateur de Twitter, Jack Dorsey, s'est directement adressé au président iranien, Hassan Rohani. Le compte en anglais de ce dernier, probablement utilisé par son entourage, est très présent sur le site de microblogging alors que celui-ci est pourtant interdit en Iran depuis les révoltes de 2009.
"Bonsoir, président. Est-ce que les citoyens iraniens sont capables de lire vos tweets?", lui a ainsi demandé Jack Dorsey.
La réponse est venue un peu plus tard. Hassan Rohani y évoque son interview accordée la semaine dernière à CNN.
"Comme je l'ai dit à Christiane Amanpour, je m'efforce d'assurer à mon peuple un accès confortable à l'information en général, comme c'est leur droit".
Cette courte conversation a été conclue par un second message de Jack Dorsay.
"Merci. Faites-nous savoir comment nous pouvons aider à concrétiser cela".
Le président iranien, élu au mois de juin, a une utilisation quotidienne des réseaux sociaux qui tranche avec son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad. Il s'était fait notamment remarquer la semaine dernière en annonçant en premier son échange téléphonique historique avec Barack Obama, peu avant que le président américain ne l'annonce en conférence de presse.
Stratégie de communication
La présence sur Twitter d'Hassan Rohani et son action en général avaient déjà été saluées quelques jours plus tôt par Jack Dorsey. En associant le cas du dirigeant iranien à celui du pape François, le patron de Twitter se réjouissait de leur "volonté affichée de repenser les convictions profondément ancrées".
Pour le nouvel homme fort de l'Iran, qui a fait du numérique l'une de ses priorités, il s'agit surtout d'une stratégie de communication. "Il occupe le terrain positivement plutôt que de le censurer. Il veut casser cette image des réseaux sociaux qui seraient uniquement en opposition à la République islamique", expliquait dimanche au JDD.fr Bernard Hourcarde, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l'Iran. La fin de l'interdiction des réseaux sociaux en Iran s'inscrirait dans cette optique.
Source : leJDD.fr 03-10-2013
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