Petit à petit les prédictions de Nicolas Sarkozy sont en train de se réaliser. Il avait annoncé que l’ensemble de la droite serait derrière lui et il n’est pas loin d’avoir réussi. Le « Nouveau centre » a fait son choix. Réunis samedi 25 février dernier en congrès extraordinaire, les militants ont voté à 84,14% en faveur des deux motions proposant de soutenir Nicolas Sarkozy à la présidentielle. La motion pro-Bayrou a, quant à elle, obtenu 15,86% des voix. Le Président Hervé Morin a profité de l’occasion pour essayer de justifier sa propre candidature qui avait été fort contestée, y compris au sein du « Nouveau centre ».
Il y avait trois motions. Deux en faveur de Nicolas Sarkozy, depuis le retrait de la course à l'Elysée d'Hervé Morin. Et une pro-Bayrou portée par le président des jeunes du Nouveau centre, Jérémy Coste, et le sénateur parisien Yves Pozzo di Borgo. Mais les militants ont tranché. Au premier tour de la présidentielle, ils soutiendront l'actuel chef de l'Etat, candidat à sa réélection. Un choix soutenu par le président du Nouveau centre, dont la motion a obtenu 67,63% des suffrages exprimés. Celle portée par le député de la Somme Olivier Jardé, qui appelait également à soutenir Nicolas Sarkozy mais se montrait toutefois plus critique sur le choix présidentiel d'Hervé Morin, a obtenu 16,51%. Un total de 84,14% donc pour l'option Sarkozy.
De son côté, l'option Bayrou n'a pas séduit les militants du parti centriste puisque la motion proposant de soutenir le chef de file du MoDem a recueilli 15,86%. Quelque 7.319 militants du parti centriste étaient appelés à se prononcer entre mardi et samedi par vote électronique. Seuls 2.428 ont participé au vote.
"Notre parti est associé historiquement et philosophiquement à un parti de droite"
Peu avant les résultats, Hervé Morin avait pris la parole pour expliquer son parcours. Sous les huées de quelques militants. "Ma candidature n'a jamais été une candidature individuelle", a-t-il plaidé devant environ 550 militants réunis en congrès à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). "Oui, je n'ai pas réussi à créer la dynamique autour de ma candidature mais je suis loin d'être le seul dans ce cas", a plaidé le président du parti, en évoquant "la loi impitoyable" d'un scrutin qui impose "une élection présidentielle bipolaire comme jamais" et "un système médiatique totalement inégalitaire". Avant d'évoquer son soutien à Nicolas Sarkozy : "Notre parti est associé historiquement et philosophiquement à un parti de droite (...) Je ne donnerai pas un chèque en blanc à François Bayrou. Non, la politique, ce n'est pas de mettre son projet sur eBay (le site internet d'enchères) et de le proposer au plus offrant."
Hervé Morin : « Je maintiens que notre campagne a été utile.. »
Hervé Morin en avait également profité pour dénoncer le manque de soutien de certains responsables du parti. "Quand vous avez le privilège exceptionnel de faire 6 minutes 45 sur Europe 1 à une heure de grande écoute, mais que vous devez passer la moitié de votre temps à répondre à la campagne de dénigrement orchestrée par quelques-uns, clairement, cela n'aide pas", a-t-il lancé, sans citer les noms du ministre François Sauvadet ou du numéro 2 Jean-Christophe Lagarde - hostiles depuis toujours à la candidature Morin - présents dans la salle. Et de conclure : "Je maintiens aujourd'hui que notre campagne a été utile. Avant, on nous prenait pour l'UMP ou le MoDem, maintenant, au moins, on sait qui on est."
Source : leJDD.fr 25-02-2012
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