La présidente du Medef Laurence Parisot, a souhaité mardi la fin d'une "précampagne indigne pour les chefs d'entreprise", alors qu'elle vient d'essuyer plusieurs camouflets et que son mandat à la tête de l'organisation sera remis en jeu cette année.

Laurence Parisot, qui briguera un second mandat en juin ou juillet, a été fragilisée par le départ du Medef du secteur agroalimentaire mi-décembre, suivi de la démission d'un directeur général de l'organisation patronale. Fin décembre, Alain Minc, l'un des proches conseillers officieux du président Nicolas Sarkozy, a aussi dénoncé un patronat "aux abonnés absents" pendant la crise économique. Après ces critiques, Laurence Parisot a affirmé mardi se sentir "archi solide" à la tête du mouvement patronal, lors de sa conférence de presse mensuelle.

"Nous n'avons jamais été aussi solidaires"

Par ailleurs, "je ne peux pas croire qu'il y ait un lien" entre ces événements, a-t-elle assuré. "Qu'il y ait des velléités d'organiser une précampagne, c'est fort possible", a-t-elle en revanche estimé. Et de lancer : "Je pense qu'il est temps d'arrêter cette précampagne, c'est indigne à l'égard des chefs d'entreprise de notre pays, il y a tellement de travail, tellement de mobilisation à avoir".

Pour Laurence Parisot, le Medef rentrera bien d'ici quelques mois "dans un processus de campagne électorale". Mais "nous n'en sommes pas encore là". "Jamais nous n'avons été aussi nombreux, aussi solidaires et soudés, des présidents de commission, aux présidents de Medef territoriaux, des présidents de très grandes fédérations à des chefs d'entreprise plus isolés pour dire que le projet que nous portons est un projet de transformation profonde du patronat", a-t-elle souligné.


Source : lepoint.fr   19-01-2010

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