Le Front de gauche dit avoir réuni 100.000 manifestants dimanche 1^er décembre à l'occasion d'une marche "pour une révolution fiscale" à Paris. Clôturant ce rassemblement par un discours, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la hausse des taux de TVA prévue au 1er janvier prochain.

Le Front de gauche présente déjà sa marche pour une révolution fiscale comme un "succès". Selon les organisateurs, le rassemblement qui avait lieu à Paris aurait réuni 100.000 manifestants dimanche. Devant cet auditoire, Jean-Luc Mélenchon, puis Pierre Laurent, ont dénoncé la politique fiscale de celui pour qui ils avaient appelé à voter en 2012. Le premier a même encouragé son public à huer le chef de l'Etat.

"Quand Hollande caresse le capital, le peuple répond… Révolution fiscale", a ainsi lancé Jean-Luc Mélenchon. Certains de ses partisans lui ont d'ailleurs répondu "résistance", n'ayant pas compris qu'il "fallait que ça rime" .

Sur le fond, Jean-Luc Mélenchon a invité "tous les partis d'opposition de gauche" à dénoncer la hausse des taux de TVA au 1er janvier prochain. Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot ou Lutte ouvrière ont d'ailleurs participé à sa marche pour la révolution fiscale. Reprenant ses déclarations dans le JDD de dimanche, Pierre Laurent a de son côté fustigé la "méthode Ayrault", notant que le gouvernement "n'était pas ouvert au dialogue".

La préfecture de police ne donnera pas de chiffre

Quant à la présence dimanche de 100.000 manifestants, l'information ne sera pas contredite par la préfecture, cette dernière ayant indiqué qu'elle ne donnerait pas de chiffre. On se demande d’ailleurs bien pourquoi ?....Le 5 mai 2013, une précédente manifestation du Front de gauche contre l'austérité avait réuni 180.000 personnes, selon le co-président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, mais seulement 30.000, selon la préfecture. Cette différence de chiffrage avait provoqué une vive polémique entre l'ancien candidat à la présidentielle et le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

Cette fois, la préfecture revient au principe qu'elle avait observé durant la campagne présidentielle de 2012, celui de ne pas rendre public de chiffrage pour une manifestation politique. Reste que, selon l'AFP, les militants, tous vêtus d'"écharpes rouges" en référence aux "bonnets rouges", étaient venus nombreux. En effet, la tête du défilé était arrivée à Bercy à 15h15 tandis que la queue du cortège se trouvait encore gare d'Austerlitz, à près d'un kilomètre de là.

Source : leJDD.fr 1^er décembre 2013

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