Depuis la Rue de Solferino, siège du Parti socialiste où elle a établi son quartier général, Ségolène Royal s’en est pris, mercredi 27 juillet dernier, à la « règle d’or » budgétaire voulue par Nicolas Sarkozy. Dénonçant une manœuvre "politicienne", la candidate aux primaires récuse au président de la République le droit de donner des leçons de gestion aux socialistes.
La « règle d’or » ? Très peu pour Ségolène Royal. Cette loi souhaitée par Nicolas Sarkozy pour réduire le déficit n’est qu’une manœuvre "politicienne" selon la candidate à la primaire socialiste. Veste blanche et ton décontracté, Royal a profité de ce désormais "rendez-vous hebdomadaire tout simple" du mercredi pour fustiger le président de la République.
"Cette règle, il ne se l’applique pas à lui-même", tance Royal depuis Solferino devenu son siège de campagne. Car, fait-elle remarquer, cette "règle de papier" ne rentrerait en vigueur qu’en 2013. Pour Royal, une telle proposition aurait eu "plus de sens" en début de quinquennat. Et puis, ajoute la présidente de Poitou-Charentes, Nicolas Sarkozy a "creusé lui-même le déficit qu’il prétend réduire". "C’est comme si un conducteur sans permis donnait des leçons de conduite alors qu’il a déjà fait un excès de vitesse en doublant le déficit".
Nouvel appel aux centristes
Entourée de quelques soutiens - dont Guillaume Garrot, son porte-parole et Dominique Bertinotti, sa directrice de campagne - Ségolène Royal a dénoncé ce "piège un peu grossier que veut tendre la droite". En somme, soit le PS vote pour et Sarkozy pourra crier victoire. Soit la gauche vote contre et le PS sera taxé de "mauvais gestionnaire", explique la candidate malheureuse de 2007. "Cette façon de faire de la politique est périmée", tacle-t-elle. Alors qu’elle tend avec insistance la main aux centristes - favorables eux à une telle mesure - Ségolène Royal leur demande de "bien réexaminer ce qu’ils vont voter".
Pour réduire le déficit, Royal entend lutter contre la fraude fiscale (elle espère pouvoir en retirer 25 milliards dès sa première année de mandat), s’attaquer aux niches fiscales (pour là encore 25 milliards sur un an). Deux chiffres qui semblent très surévalués. Elle compte aussi jouer sur une relance économique avec "un Grenelle des PME". Elle exclut en revanche toute "hausse généralisée" de l’impôt. "Faisons déjà rentrer les impôts qui sont votés", plaide-t-elle depuis Solferino devenu son siège de campagne.
Source : leJDD.fr 27 juillet 2011
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