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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 11:00

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La conférence sociale - deuxième du quinquennat de Hollande, après celle de juillet 2012 - s'est ouverte jeudi 20 juin à Paris. Outre la lutte contre le chômage, le dossier des retraites sera notamment au cœur des discussions. Mais bien d’autres sujets encore risquent d’affirmer les oppositions entre les différentes parties. Les syndicats ont prévenu : le ton sera plus dur que la fois précédente…

Le gouvernement

Dans l’émission « Capital » dimanche 16 juin dernier dernier, François Hollande invitait les partenaires sociaux à exprimer leurs "préférences" mais aussi "leurs tabous et leurs interdits" lors de cette conférence sociale. Mais - alors que les pistes avancées par le rapport Moreau ne semblent satisfaire ni le patronat, ni les syndicats - le chef de l'Etat s'est en partie positionné. Il s'est ainsi dit favorable à un allongement de la durée de cotisations et exclu tout report de l'âge légal de départ à la retraite. Une position qu’il a réaffirmée lors de son discours d’ouverture de la Conférence Sociale. Pour le reste, il est demeuré plus flou préférant donner le temps au "dialogue social". D'autres scénarios sont envisagés. "Tout le monde fera des efforts et les mêmes efforts", avait assuré François Hollande.

Marisol Touraine a toutefois laissé entendre mercredi 19 juin que le gouvernement ne prendrait pas le risque d'une révision du mode de calcul des retraites des fonctionnaires - pour qui un nouveau gel des salaires devrait être acté en 2014. "Il ne me semble pas que ce soit une bonne façon d'engager une réforme que d'opposer les uns aux autres", a déclaré sur France Inter la ministre des Affaires sociales, tout en relevant qu'il y a "beaucoup moins de différence que ce que certains disent entre les retraites du privé et les retraites du public". On voit poindre là une nouvelle amorce de reculade !...

La semaine dernière, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait pour sa part promis que les "efforts à faire" pour assurer la pérennité du système par répartition ne seraient "pas écrasants". Côté calendrier, "le gouvernement prendra ses responsabilités à la fin de l'été" et le texte sera voté "en décembre", précisait dimanche François Hollande.

Le Medef

Pour Laurence Parisot, la réforme des retraites est "le sujet le plus important" de cette conférence sociale, car il est "au cœur de l'avenir de notre pays". La présidente du Medef - qui participera en personne à la table ronde intitulée "Assurer l'avenir des retraites et de notre protection sociale" - s'est dit "déçue" par le rapport Moreau. "Plusieurs points nous semblent vraiment manquer de rigueur et de hauteur de vue", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse. "A un horizon de court terme, les leviers d'action privilégiés par le rapport Moreau sont les pistes fiscales (...) qui passent notamment par une hausse de cotisation sur les entreprises et les actifs: c'est inacceptable, inenvisageable et irresponsable", selon elle.

Et de regretter que "la piste de l'âge tout comme la piste de la durée de cotisation (soient) considérées marginalement". De son côté, son successeur Pierre Gattaz est aussi favorable à une hausse de la durée de cotisation (à 43 ans d'ici 2020) et à un report de l'âge légal (au moins 65 ans à l'horizon 2040), mais opposé à un relèvement des cotisations de l'assurance-vieillesse.  "C'est la ligne jaune à ne pas franchir", a-t-il prévenu dans une récente interview au Monde.

La CGPME

Si elle refuse toute augmentation des cotisations, la CGPME veut faire converger le mode de calcul des pensions de retraite entre la fonction publique et le secteur privé. "Il n'est pas acceptable et je le redirai lors de la conférence sociale que la pension d'un fonctionnaire soit calculée à partir de son traitement des 6 derniers mois", a récemment déclaré son président Jean-François Roubaud.

L’UPA

De son côté, l'UPA (Union professionnelle artisanale) souhaite insister sur deux axes qu'elle juge prioritaires : le maintien de l'équilibre entre temps de travail et temps de retraite avec un "ajustement de la durée d'activité par rapport aux gains d'espérance de vie" et une "convergence totale des règles applicables au secteur privé, à la fonction publique et aux régimes spéciaux".

La CFDT

La CFDT prône "une remise à plat" du système des retraites et jugera le gouvernement sur ce dossier en fonction de ce qui sera fait pour réduire les inégalités - notamment chez les jeunes et les femmes - et pour prendre en compte la pénibilité. Le secrétaire général, Laurent Berger, a toutefois rejeté la piste d'une "désindexation". Ce dernier estime que la réforme des retraites n'est pas le "sujet prioritaire", mais que "le sujet numéro un est l'emploi".

La CGT

Le débat sur les retraites doit "s'engager sur d'autres bases" que celles avancées par le rapport Moreau, estime la CGT qui "n'acceptera pas une remise en cause des droits à la retraite". "Les principales pistes évoquées n'augurent rien de bon", a affirmé la centrale dans un communiqué. Selon elle, "l'allongement de la durée requise pour le taux plein, la désindexation, ne sont en rien des solutions pour pérenniser et améliorer le système de retraite français" et "leur mise en œuvre fragiliserait encore davantage le système et aurait des conséquences graves pour les retraités actuels et futurs".

Pour afficher son mécontentement, le numéro un de la CGT, Thierry Le Paon, a d'ores et déjà annoncé une mobilisation début septembre contre "une énième réforme des retraites". Il regrette que le gouvernement soit de "plus en plus sensible à ce que peut dire le patronat".

FO

Son homologue de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, n'exclut pas d'appeler à des grèves, mais seulement si "les pistes retenues ne vont pas dans le bon sens". "FO aborde ce rendez-vous fermement décidé à défendre ses positions : le consensus ne se décrète pas. Il faudra que les débats permettent de déboucher vite sur du concret, notamment sur l'emploi", explique le secrétaire général. Quid des pistes du rapport Moreau? Elles sont "lourdes, écrasantes" et "pas acceptables".

La CFTC

Pour la CFTC, la priorité doit être donnée à l'emploi. "Une partie de la solution découle des emplois que la France sera parvenue à pourvoir et à créer", explique la centrale dans son argumentaire. Elle privilégie "la CSG comme un outil dédié, simple et adapté aux évolutions de notre système", défend "une retraite à la carte choisie" ainsi qu'une augmentation progressive de la cotisation patronale. Quant à l'augmentation de la durée de cotisation, la CTFC se dit prête à accepter une telle mesure sous conditions.

La CFE-CGC

De son côté, la CFE-CGC appelle à une "remise à plat du financement de notre protection sociale". "Renonçant à toute avancée dans cette voie, le rapport Moreau n’a donc qu’un intérêt limité", écrit la centrale, qui souhaite un "vrai plan de relance de l'emploi".

 

Source :  leJDD.fr 20-06-2013

 

 

 

 

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