La perte du Triple A de la France, sanctionnée vendredi 13 janvier dernier par l’Agence de notation Standard & Poor’s fait évidemment réagir les états major politiques. Pour le gouvernement l’affaire n’est pas si grave alors que pour l’opposition c’est la politique de Nicolas Sarkozy qui se trouve ainsi sanctionnée. Le Premier ministre François Fillon bien sur, tenté de minimiser l’importance de cet événement. Il a estimé samedi 14 janvier que la dégradation de la note de la France était une décision "attendue" mais intervenant à "contre-temps" et ne devait "pas être dramatisée, pas plus que sous-estimée". "François Hollande a particulièrement tort de prétendre que c'est notre politique qui est sanctionnée" avec la perte du triple A, a-t-il glissé en réaction aux propos du candidat socialiste le même jour.
La dégradation de la note de la France était une décision "attendue" mais intervenant à "contre-temps" et ne devait "pas être dramatisée, pas plus que sous-estimée", a commenté samedi François Fillon lors d'une conférence de presse à Matignon. On peut juger cette perte du "triple A" "à contre-temps au regard des efforts engagés par la zone euro, des efforts que les investisseurs d'ailleurs commencent à reconnaître", a déclaré le Premier ministre.
"La France est un pays sûr, un pays dans lequel les investisseurs ont confiance et peuvent avoir confiance", a-t-il ajouté, montrant que ce n'était pas l'économie de la France qui était visée : l'économie française est "solide, diversifiée et résistante". "La note de la France reste parmi les meilleures du monde", a souligné le chef du gouvernement. Il a ajouté que la France devait se rapprocher "le plus possible" des performances économiques de l'Allemagne et a exclu de nouvelles décisions au niveau européen, estimant qu'il fallait d'abord appliquer dans leur intégralité les annonces du sommet du 9 décembre dernier.
"Hollande a particulièrement tort"
"Les mesures budgétaires que nous avons prises sont suffisantes à ce stade" mais "lorsque nous aurons une meilleure visibilité sur notre croissance nous pourrons procéder à des ajustements", a-t-il également déclaré, ouvrant à nouveau la voie à un troisième plan de rigueur. Le Premier ministre a réaffirmé disposer de "marges de précaution dans le budget 2012" sous forme de réserves de précautions de l'ordre de 6 milliards d'euros, selon le gouvernement. Il a également fait valoir que la France empruntait sur les marchés financiers "depuis le début de l'année à des taux qui sont nettement inférieurs à ceux prévus dans le budget 2012". La dette française à 10 ans se négociait vendredi soir sur les marchés à des taux de 3,08% alors qu'un taux moyen de 3,7% est inscrit dans le budget 2012, a détaillé François Fillon.
Il a aussi estimé samedi que "François Hollande a particulièrement tort de prétendre que c'est notre politique qui est sanctionnée" avec la perte du triple A. "La France est un pays sûr, un pays dans lequel les investisseurs ont confiance et peuvent avoir confiance. Les agences de notation sont des baromètres utiles mais ce ne sont pas elles qui font la politique de la France", a-t-il martelé lors d'un point de presse à Matignon.
Source : leJDD.fr 14-01-2012
Informations MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)