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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 07:00

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Dans cette crise de la dette ou cette crise grecque puisque les deux phénomènes ont l’air d’être liés, on a cru, tour à tour, que la solution était trouvée puis que rien n’allait plus. On a entendu des discours très catégoriques de la part des exécutifs français ou allemand avant de s’apercevoir que les divergences entre les deux pays étaient très fortes. Aujourd’hui on ne sait plus très bien où on en est mais on a conscience que la crise est là et qu’elle est bien plus grave que l’on a bien voulu nous le dire. Après deux jours de réunions des ministres des Finances à Bruxelles, les Européens peinaient toujours samedi 22 octobre dans la soirée, à la veille d'un double sommet de la zone euro et des Vingt-Sept, à définir une réponse d'envergure à la crise de la dette qui frappe le continent depuis deux ans mais qui s’est sérieusement compliquée depuis deux mois.

Plus de dix heures de réunions ont été nécessaires samedi 22 octobre pour arracher un accord sur une recapitalisation du secteur bancaire à hauteur de 100 milliards d'euros, qui avait été pourtant largement agréée au niveau technique cette semaine. Les travaux ont, en revanche, peu ou pas avancé sur la formule qui sera retenue pour démultiplier le fonds de soutien à l'euro et pour réduire la montagne de dette grecque, même si une décote allant jusqu'à 60% des titres détenus par les investisseurs privés est en cours de discussion.

A son arrivée à Bruxelles, où il devait dîner avec Angela Merkel, le président de la BCE Jean-Claude Trichet, la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde et les président de la Commission et du Conseil européen, José Manuel Barroso et Herman van Rompuy, Nicolas Sarkozy s'est dit confiant dans l'issue des discussions. "Il y a des progrès (...) D'ici à mercredi, il faut trouver une solution, une solution structurelle, une solution ambitieuse, une solution définitive, il n'y a pas d'autre choix", a-t-il déclaré en référence à la date du deuxième sommet qui réunira les dirigeants de la zone euro.

Le président français s'est entretenu au téléphone avec la chancelière allemande samedi après-midi et, indique-t-on de source européenne, ils devraient se revoir dimanche matin à leur hôtel avant de rejoindre leurs homologues européens. Des réunions pourraient également avoir lieu avec le président du Conseil italien Silvio Berlusconi et le président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero, alors que l'Italie et l'Espagne sont sous pression de leurs pairs pour rassurer sur leur détermination à maintenir leurs finances publiques sous contrôle.

Recapitalisation des banques européennes

Au terme de l'accord trouvé samedi, une soixantaine des plus grandes banques européennes devront se recapitaliser d'ici au 30 juin 2012 à hauteur de 100 milliards d'euros afin de détenir au minimum 9% de fonds propres "durs». Quelque 38% de cette somme, qui pourrait ne pas être publiée officiellement, devrait revenir aux trois pays déjà sous programme d'aide : Grèce, Portugal et Irlande.

Les banques devront par ailleurs marquer leurs titres de dette souveraine à leur valeur de marché et les établissements qui ne se plieront pas à cette série de règles seront interdits de verser des dividendes à leurs actionnaires et des bonus à leurs dirigeants.

Les Vingt-Sept ont par ailleurs évoqué samedi une réactivation des garanties offertes aux banques à l'automne 2008, au plus fort de la crise, pour leur permettre de trouver des financements à moyen et long terme, a-t-on appris de même source.

La dette de la Grèce

Les ministres sont également longuement revenus sur le dossier grec et sur la manière de rendre la dette grecque soutenable sur le long terme. Selon un rapport qui servira de base aux décisions des dirigeants de la zone euro, les créanciers privés de la Grèce pourraient devoir accepter une perte allant jusqu'à 60% sur leurs titres souverains.

Les ministres européens des Finances restent toutefois divisés sur le caractère volontaire ou non de la participation du secteur privé au nouveau plan de sauvetage à la Grèce.

Craignant de déclencher un événement de crédit aux conséquences imprévisibles, la France et plusieurs autres pays se montrent réticents à aller au-delà de l'enveloppe de 50 milliards d'euros négociée le 21 juillet dernier avec les banques, comme le réclame Berlin si besoin en forçant ces dernières à faire un effort supplémentaire.

Vendredi soir, Athènes a reçu une bouffée d'oxygène provisoire avec le feu vert européen au versement d'ici mi-novembre de la prochaine tranche d'aide internationale de 8 milliards d'euros, sans laquelle la Grèce ferait défaut sur ses titres souverains dans les prochaines semaines.

Le FMI doit toutefois encore lui-aussi valider ce versement, qu'il a conditionné à des décisions ambitieuses des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro pour réduire la montagne de dette grecque.

Fond Européen de Stabilité Financière (FESF)

Le dernier volet des discussions - la démultiplication du Fonds européen de stabilité financière (FESF) - n'a pour le moment été qu'à peine effleuré par les ministres, qui laisseront le soin de trancher cette question aux leaders.

Vendredi soir, le ministre de l'Economie, François Baroin, a confirmé que la France continuait de penser que transformer le fonds en banque était la meilleure solution mais qu'elle n'en faisait pas "un point d'affrontement définitif". Octroyer une licence bancaire au FESF lui permettrait d'avoir accès à des financements de la Banque centrale européenne et de multiplier sa capacité d'action par un facteur allant jusqu'à cinq.

Mais Berlin se refuse à cette possibilité, qui reviendrait à accepter que l'institution de Francfort finance les pays de la zone euro, l'un des dogmes explicitement exclus par les traités européens depuis la création de l'euro.

Les autres membres de la zone euro sont eux aussi divisés, la Belgique ou l'Espagne s'étant prononcés pour un rapprochement BCE-FESF alors que la Slovaquie ou l'Autriche ont indiqué que cette solution n'était plus étudiée.

Les dirigeants européens sont placés sous une intense pression par leurs partenaires internationaux pour agir de manière résolue contre la crise, à moins de deux semaines du sommet du G20 de Cannes où ils ont prévu de leur demander des comptes.

 

 

 

 

 

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