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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 22:00



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Les dirigeants européens peuvent encore démontrer à l'occasion de leur sommet des 25 et 26 mars qu'il reste un registre dans lequel ils gardent une compétence incontestable : l'art du compromis - en l'espèce sur le sujet de l'aide à la Grèce. Les apparences, à première vue, ne sont pas encourageantes. José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, veut que le sommet se mette enfin d'accord sur le dispositif d'aide financière dont l'Europe discute depuis plus d'un mois. Mais Angela Merkel, la chancelière allemande, a déclaré qu'elle ne veut même pas parler du sujet.



Mais tout dépend de ce qu'on entend par "aide" - et il reste donc une marge de manoeuvre pour parvenir à un compromis acceptable pour Berlin, qui souhaite impliquer le Fonds monétaire international (FMI) dans le dispositif. Une absence d'accord entamerait sérieusement la crédibilité de la zone euro et étendrait la crise aux plus fragiles de ses membres.

 

Mais il est difficile de comprendre ce que veut Mme Merkel. Elle reconnaît elle-même que la Grèce n'a pas demandé d'aide financière à ses partenaires. Le premier ministre grec, Georges Papandréou, demande simplement aux responsables de la zone euro d'imaginer un dispositif qui permettrait aux pays en difficulté d'emprunter sur les marchés internationaux à des taux d'intérêt "normaux". Alors qu'ils doivent rémunérer les prêteurs à des taux prohibitifs, M. Papandréou s'attaque à ses problèmes budgétaires par un plan qui a reçu l'approbation de la Commission européenne (par deux fois), celle des ministres des finances de l'Union et le soutien de la Banque centrale européenne. Il demande maintenant à ses partenaires le coup de pouce qui permettrait de diminuer les rendements des obligations grecques au-dessous des 6,4 % actuels.

 

Conséquences graves

 

En partant en guerre contre toute idée de "sauvetage" de la Grèce - que personne ne propose -, Mme Merkel a déjà aggravé les problèmes du pays : le spread (la différence de rémunération entre les obligations allemandes et grecques) a augmenté de 50 points de base, soit 0,5 % depuis que la chancelière se répand en déclarations martiales sur le sujet. Cela au moment où Athènes commençait à convaincre les marchés et les agences de notation du sérieux de son plan de redressement...

 

Le vrai problème est que Mme Merkel semble obsédée par l'élection régionale qui doit avoir lieu début mai dans le "Land" allemand le plus important par son poids économique, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Elle a du mal à ignorer l'opposition de l'opinion allemande à toute forme d'aide à la Grèce. Mais si elle tente de persister dans l'obstruction, elle devra réfléchir aux conséquences qu'un blocage aurait sur des pays comme le Portugal et l'Espagne, qui paraîtront d'un coup bien vulnérables si la zone euro est incapable de consolider la digue grecque.

 

 
Source : lemonde.fr  25-03-2010



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