Après le FMI c’est l’Europe qui a rappelé à l’ordre la France pour son augmentation de la pression fiscale. Des mises en garde qui évidemment inquiètent le Président de la République et son Premier Ministre. Jean-Marc Ayrault a assuré dimanche soir sur France 2 que les "efforts (fiscaux) vont diminuer" et laisseront place en 2014 à "des économies sans précédent". Pour autant, le gouvernement mettra encore les Français à contribution, a précisé Jean-Marc Ayrault, afin de financer la prochaine réforme des retraites.
Le plus dur est passé, promet-il. Invité du 20 heures de France 2, Jean-Marc Ayrault n'a pas nié que la fiscalité était élevée, au moment où les Français reçoivent leur avis d'imposition. "Les efforts sont indispensables", a commenté le Premier ministre. Avant d'ajouter : "Il y aura encore des efforts, mais les efforts vont diminuer". En 2014, "l'effort fiscal va être diminué", a-t-il répété quelques secondes plus tard, excluant de prendre davantage de mesures qui casseraient la croissance.
Pour redresser les comptes de l'Etat, le gouvernement va donc d'avantage miser sur les économies. "Elles seront sans précédent", a dit le chef du gouvernement. Au total, la majorité devra trouver 10 milliards d'euros dans son prochain budget, qui arrivera au Parlement à l'automne. Si certains postes resteront sanctuarisés (l'Education, les forces de police), "le reste diminue", a encore affirmé Jean-Marc Ayrault.
"Nous prendrons nos responsabilités"
Le Premier ministre a également répondu aux critiques de la droite. "M. Copé nous accuse de matraquage fiscal, mais c'est ce qu'ils ont fait!", a-t-il lancé. Et de questionner : "Quand il propose d'augmenter la TVA de 20 à 24%, vous pensez que ce n'est pas du matraquage fiscal?" Jean-Marc Ayrault a en revanche défendu la hausse de la TVA prévue pour le 1er janvier 2014, assurant que ce taux ne serait pas aussi élevé que celui de 21,2% envisagé par le gouvernement Fillon avant l'élection présidentielle.
Reste qu'il y aura donc "encore des efforts", comme l'a affirmé Jean-Marc Ayrault. Et ce, pour "financer la réforme des retraites", dont le projet doit être débattu cette semaine avec les partenaires sociaux. C'est d'ailleurs au nom du "dialogue social" que Jean-Marc Ayrault s'est refusé à trancher parmi les pistes actuellement évoquées. Ainsi, sur une éventuelle hausse de la CSG, "rien n'est décidé", a-t-il dit. "Nous prendrons nos responsabilités", a-t-il toutefois averti.
Le Premier ministre a enfin redit son souhait de voir la courbe du chômage s'inverser. "J'y crois, je me bats pour ça", a-t-il assuré. "J'ai la conviction que la courbe du chômage pour les jeunes est en train d'être inversée", a-t-il encore dit. Mais s'il ne concerne que les jeunes, l'objectif initial ne serait alors tenu qu'à minima.
Source : leJDD.fr 25-08-2013
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