De plus en plus sous le feu des critiques le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault a "assumé" et "revendiqué", samedi 27 octobre dernier, sa méthode, celle du dialogue social et de la "mobilisation", même si cela doit prendre "du temps". Devant les militants du PS réunis en congrès à Toulouse, le Premier ministre a plaidé pour un "nouveau modèle français". 

Sous le feu des critiques, le Premier ministre a défendu samedi son action : "Une condition fondamentale de la réussite de toutes (les) réformes dans la durée, c'est le dialogue social et je revendique ma méthode." Devant les militants du PS réunis en congrès à Toulouse, il a précisé que sa méthode est  "celle de la mobilisation de toutes les forces du pays (...), de la fédération de toutes les énergies, de l'adhésion des Français à des solutions durables qui permettent d'ancrer le changement dans la durée".

"Je revendique le choix de la négociation, au risque d'être parfois critiqué sur le rythme des réformes", a affirmé le Premier ministre qui "assume qu'il ait fallu plusieurs mois pour parvenir à un accord historique sur les dépassements d'honoraires". "C'est cette méthode qui a réussi et qui a gagné", a-t-il insisté, sous les applaudissements des militants. De la même manière, Jean-Marc Ayraut "assume le fait d'avoir pris le temps de la négociation pour le contrat de génération" et "une meilleure mise en œuvre de ce projet essentiel dans notre guerre contre le chômage".

" Soyons fiers de ce que nous entreprenons ensemble"

Le chef du gouvernement "assume" encore "le fait que la grande conférence sociale n'ait pas été un évènement ou une grand-messe médiatique d'un jour. "J'assume, mes chers camarades, et non seulement j'assume, mais je revendique cette méthode" qui "marche" et "va marcher", a-t-il lancé. Le Premier ministre, qui a recruté en début de semaine un professionnel de la communication, a également prôné un "nouveau modèle" qui passera par "la capacité pour notre pays à redevenir un lieu de production", "un nouveau système fiscal", "une nouvelle organisation territoriale", "la préparation de la transition énergétique" et un « vrai dialogue social ».

Il suppose "des institutions rééquilibrées, des contre-pouvoirs qui limitent les excès du pouvoir, le non-cumul des mandats pour assurer la parité, la diversité et le renouvellement des générations", a poursuivi le chef du gouvernement, de nouveau applaudi par la salle. "Le redressement de nos comptes publics, c'est le rétablissement de la justice fiscale et c'est la priorité à l'emploi", a-t-il encore assuré. "Ne tremblons pas un instant!", a exhorté le Premier ministre. "Nous devons tenir bon. Rassurer par notre sérénité et notre détermination. Maintenir le cap jusqu'au bout".

"Soyons fiers de ce que nous entreprenons ensemble pour la France. Ça vaut la peine", a-t-il encore lancé aux militants socialistes. "Je compte sur chacune et chacun d'entre vous pour construire ce nouveau modèle français. Il y aura des résistances et des conservatismes. C'est vrai, comme à chaque fois que la gauche engage le changement", a déclaré Jean-Marc Ayrault.

Source :  leJDD.fr  27-10_2012

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