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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 10:00



Jacques Chirac et François Hollande ont échangé dédicaces et louanges samedi à la Foire du livre de Brive-la-Gaillarde.

 

 


Ils se tiennent chaleureusement par l’épaule, s’étreignent, puis échangent une poignée de main amicale. L’un, patron du département et député socialiste, est venu apporter son livre à l’autre, ancien président de la République. Et vice versa. Des livres qu’ils se dédicacent mutuellement, sous les applaudissements: "Chacun fait son chemin", écrit ainsi François Hollande à celui qui partage son affection pour la Corrèze, terre où tous deux ont bâti leur fief. Le député confie avoir reçu en retour une "dédicace courtoise et républicaine" de Jacques Chirac…

 

La scène a eu lieu samedi matin, à la Foire du livre de Brive-la- Gaillarde (Corrèze). Et si Jacques Chirac et François Hollande appartenaient à la même famille politique, la photo aurait sans doute des airs… de passation de pouvoir! Bernadette Chirac elle-même aurait qualifié cet épisode, en aparté, de "passage de témoin corrézien"… Car les deux hommes affichent leur entente cordiale.

 

"C’est pour vous, Monsieur le Président"


Tout sourire, Hollande explique devant les caméras "n’avoir pas tout à fait fini" le livre de Chirac, Chaque pas doit être un but (Nil), mais promet de s’y atteler "ce week-end". L’ex-président, lui, se désole de ne recevoir l’ouvrage de son ancien opposant, Droit d’inventaires (Seuil), "que maintenant". Il a même déclaré vendredi, dans un entretien à La Montagne, à propos de celui qui aspire au poste de président de la République qu’il a occupé pendant douze ans: "Il peut avoir de l’ambition car il en a les moyens"… Jamais anciens rivaux n’ont échangé autant d’amabilités en si peu de temps!

 

"J’ai été son adversaire il y a bien longtemps, mais j’ai une manière de respecter sa marque", justifie le président du conseil général de Corrèze et ancien premier secrétaire du PS, ravi de ce "moment souriant" entre deux élus du cru. "Il y a une certaine empathie. Nous nous retrouvons tous les deux sur des valeurs communes, nous avons la même conception républicaine." Sous-entendu: pas comme Nicolas Sarkozy?

 

Plus détendu que la veille à la Sorbonne face à l’actuel président de la République, lors de la remise des prix de sa Fondation pour la prévention des conflits, Jacques Chirac avait en tout cas retrouvé samedi son sourire des grands jours. Soutenu physiquement par son éditrice, Nicole Lattès, qui n’a pas quitté son bras, il revit ses bains de foule d’antan. Ceux qui le portent malgré sa fatigue et qu’il affectionne tant, aux cris de "Monsieur le Président!".

 

Pendant ce temps, Bernadette…


"Tu le vois? C’est lui, on le voit!", s’exclament deux adolescentes, leur appareil photo à la main. Un homme s’approche, lui tend un exemplaire de La Montagne, le quotidien régional: "C’est pour vous, Monsieur le Président." Lui distribue poignée de main sur poignée de main, embrasse chaleureusement une petite fille sur les épaules de son père - "Bonjour, bichette" -, dispense des "Merci, merci"… Alors qu’il est arrivé sur son stand, ses proches se succèdent pour le soutenir pendant ses deux heures de dédicace: sa fille Claude, son ami corrézien Denis Tillinac… L’ex-juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière est là aussi, comme la présidente de la Foire du livre, Laure Adler.

 

Nicole Lattès pose une main sur son épaule, l’aide à décrypter les noms à dédicacer, que ses lecteurs lui écrivent sur des petits papiers. Il s’exécute consciencieusement, sans s’arrêter, les mains un peu tremblantes. "Merci d’être là pour les Corréziens, Monsieur le Président!", lui lance une quinquagénaire. Sa voisine, arrivée devant celui qui a été renvoyé en correctionnelle la semaine dernière dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris, se met à pleurer: "On vous soutient dans cette épreuve, Monsieur Chirac. Courage…" Il hoche la tête, puis sourit.

 

Seule Bernadette Chirac ne semble pas savourer le bain de foule. Un journaliste l’approche, tente une question. Elle le rabroue en tapant sur son micro, la mine excédée. Un homme lui demande un autographe, elle répond sèchement: "Plus loin. A la table de mon mari." L’ancienne première dame de France s’exécute finalement, après avoir chaussé ses lunettes aux verres fumés, puis lance, acide, en apposant sa griffe sur l’ouvrage: "Si ça peut leur faire plaisir!" Et elle a continué à signer pendant une bonne dizaine de minutes après le départ de son époux.

 

            

Source : lejdd.fr  09-11-2009
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