Alors que la foule faisait le siège du Parlement à Athènes, les députés grecs ont adopté mercredi 29 juin le plan d'austérité, exigé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international pour débloquer la cinquième tranche d'aide promise l'an dernier ainsi qu'une nouvelle enveloppe. A l'extérieur de la chambre, la mobilisation populaire battait son plein à Athènes et de nouveaux affrontements, très violents, ont eu lieu entre des manifestants et la police.

La Grèce reprend une cure d’austérité. Le Parlement a voté mercredi le projet de loi qui comprend une coupe budgétaire de plus de 28 milliards d’euros sur la période 20012-2015 et 50 milliards de privatisations. Ce plan, largement contesté par la population, est indispensable pour percevoir une nouvelle aide financière de la part de l'Union européenne et du FMI. Le texte a été approuvé par 155 voix contre 138, sur les 300 sièges que compte la chambre institutionnelle.

Parmi les députés, quelques-uns n’ont pas suivi les consignes de leur formation. Ainsi, un député socialiste du parti majoritaire s’est prononcé contre et a été immédiatement exclu par celui-ci. Un autre élu de l’opposition de droite a en revanche approuvé le projet. Un peu avant le vote, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, avait une nouvelle fois rappelé l'urgence de la situation. "Il n'y a pas de plan B. Faisons tout pour éviter au pays ce que signifie un défaut de paiement", avait indiqué le chef du gouvernement.

Reprise des affrontements après le vote

Aussitôt le plan voté, la chancelière allemande Angela Merkel a salué cette "nouvelle vraiment bonne", selon un twitt de son porte-parole, Steffen Seibert. Également sur Twitter, le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a indiqué que les élus grecs ont fait preuve de "responsabilité nationale". Un second vote au Parlement est prévu jeudi 30 juin sur les modalités d'application de ce plan. S'il est de nouveau positif, l’ultime condition sera alors levée pour débloquer une nouvelle aide sur le prêt de 110 milliards d’euros accordé à la Grèce en 2010. Cette décision sera prise par les ministres des Finances de la zone euro à l’occasion d’une réunion dimanche prochain.

Mais les citoyens grecs devraient d’ici là continuer à manifester leur hostilité à cette nouvelle vague d’austérité. Juste après l’adoption de ce plan, les affrontements ont repris entre des groupes de jeunes et les forces de l’ordre sur la place Syngtama, où se situe le Parlement. La police a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. Au moins 34 personnes seraient hospitalisées, dont 19 policiers, selon les services d'urgences.

Source : leJDD.fr  29 juin 2011

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