La reine Elisabeth II a lu mardi 25 mai le traditionnel discours du trône, qui marque outre-Manche l'ouverture d'une nouvelle session parlementaire. Ecrit par le nouveau gouvernement, emmené par David Cameron, il place la réduction du déficit et le retour de la croissance économique au cœur des objectifs prioritaires de la législature. Lundi, le gouvernement a annoncé un vaste plan d'austérité.
En Grande-Bretagne, la reine officialise chaque étape du processus politique. Après avoir donné, le 11 mai dernier, à David Cameron l'autorisation de former le nouveau gouvernement, Elisabeth II a validé mardi le programme du nouveau gouvernement. Outre-Manche, cette "validation" prend une tournure très formelle: la reine a lu, devant la Chambre des Lords, le programme rédigé par l'exécutif, dirigé par David Cameron. C'est son traditionnel discours du trône, qui marque en Grande-Bretagne l'ouverture d'une nouvelle session parlementaire.
Devant les élus britanniques, Elisabeth II a donc parlé rigueur. Rien d'étonnant à cela: lundi, le nouveau gouvernement a annoncé un vaste plan d'austérité. Ce dernier prévoit des coupes budgétaires d'un montant total de 7,19 milliards d'euros.. "La première priorité est de réduire le déficit et de restaurer la croissance économique", a ainsi déclaré la reine, avant d'ajouter: "Des mesures seront prises pour accélérer la réduction du déficit budgétaire structurel." Première d'entre elles: un nouvel Office pour la responsabilité budgétaire sera créé. Ce service aura pour tâche d'établir des prévisions de croissance et d'anticiper les besoins d'emprunt de l'Etat. Le déficit actuel de la Grande-Bretagne atteint 11% du Produit intérieur brut (PIB). D'autres mesures devraient suivre.
Référendum sur la loi électorale
Dans son discours, la reine a également formalisé l'idée d'une modification de la loi électorale. Un référendum sera organisé sur ce sujet. Le libéral-démocrate Nick Clegg a fait de cette réforme l'une des conditions pour accepter d'entrer au gouvernement de David Cameron. En outre, le gouvernement formulera des propositions pour remplacer l'actuelle Chambre des lords, non élue, par une assemblée totalement, ou principalement, désignée sur la base de la représentation proportionnelle.
Figurent également au programme de la législature - établi pour l'heure sur 18 mois - le renforcement des libertés publiques - en renonçant par exemple au projet travailliste d'instauration d'une carte d'identité nationale -, le contrôle de l'immigration - "Limiter le nombre de migrants économiques non originaires de l'Union européenne pénétrant sur le sol du Royaume-Uni" -, davantage de pouvoirs au Parlement écossais, un nouveau modèle de financement des écoles ou encore des garanties sur les futurs traités européens. Sur ce point, la reine, dans son discours, a précisé que le gouvernement ferait en sorte que le Parlement et le peuple britannique aient leur mot à dire sur tout transfert de pouvoir à l'Union européenne. Ainsi, aucune adhésion à l'euro ne sera possible sans le consentement des Britanniques.
Source : lejdd.fr 25-05-2010
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