Les Les dirigeants des huit pays les plus industrialisés (G8), réunis à Huntsville, au Canada, ont accentué la pression sur l'Iran, samedi 26 juin. Ils ont exhorté le pays de Mahmoud Ahmadinejad à un «dialogue transparent» sur son programme nucléaire, au respect de «l'état de droit» et de «la liberté d'expression», dans son communiqué publié à l'issue du sommet.
En dépit de quatre résolutions de sanctions depuis 2006, l'Iran poursuit ses activités d'enrichissement d'uranium, sans but civil selon le Conseil de sécurité des Nations unies, qui le soupçonne de vouloir acquérir l'arme nucléaire. L'Union européenne, et plus récemment les Etats-Unis, ont décidé de sanctions unilatérales renforcées par rapport à la dernière résolution adoptée par l'ONU, fruit d'un consensus pour obtenir une participation de la Chine et de la Russie.
Tensions
La Corée du Nord avec laquelle les tensions ont redoublé au cours des derniers mois, a été le deuxième sujet d'importance à l'ordre du jour des travaux du G8. Pyongyang a rejeté toute responsabilité dans la destruction le 26 mars d'une corvette sud-coréenne, torpillée selon une enquête internationale, et qui avait coûté la vie à 46 marins sud-coréens. Le G8 a déclaré «condamner» Pyongyang dans cette affaire. «Nous exhortons la République populaire démocratique de Corée à s'abstenir de toute attaque ou de toute menace d'hostilité contre la République de Corée» ont-ils lancé.
Dans le communiqué, les dirigeants des Etats-Unis, de Russie, du Japon, du Canada, d'Italie, de France, de Grande Bretagne et d'Allemagne demandent aussi au gouvernement afghan d'être prêt, d'ici juillet, d'apporter les preuves tangibles de progrès dans le domaine de la sécurité. Les forces afghanes doivent faire des progrès concrets d'ici cinq ans pour assumer plus de responsabilités afin d'assurer la sécurité de leur pays, ont-ils indiqué.
Par ailleurs, le G8 estime que «le blocus de Gaza ne peut pas continuer et doit être changé». «Nous demandons instamment à toutes les parties de travailler ensemble pour mettre en oeuvre la résolution 1860 du Conseil de sécurité des Nations unies et pour assurer l'aide humanitaire et la circulation des biens commerciaux et des personnes, en provenance et à destination de Gaza», ajoutent les dirigeants.
Source : Lefigaro.fr 26-06-2010