Alors qu’il sort à peine de polémiques avec le PS et les Ecologistes a propos de ce fameux accord auquel il n’a pas participé, le candidat Hollande voulait repartir sur de bonnes bases pour relancer sa campagne. Donc de nombreuses interview dans les radios et dans la presse, visites sur le terrain, étaient organisés pour cette dernière semaine de novembre. Ce lundi 28 novembre au matin, au micro de RMC, François Hollande, candidat PS à la présidentielle, a défini les modalités d'éventuels ralliements en sa faveur. La main est tendue et les conditions sont claires. «Je n'écarterai personne, mais à la condition que les formations politiques ou les dirigeants politiques aient appelé à voter pour moi au second tour.» François Hollande est donc apparu prêt à discuter avec François Bayrou si ce dernier appelle à voter pour lui au second tour. «François Hollande tire une balle dans le pied de la gauche», a aussitôt réagi l'équipe du candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, dans un communiqué.
«Je n'ai pas proposé de ministère», clame Hollande
«Non, je n'ai pas proposé de ministère à qui que ce soit», a cru bon de préciser le candidat PS à la présidentielle en marge d'un déplacement sur l'emploi industriel à Vaujours (Seine-Saint-Denis). «J'ai dit que c'est au soir du second tour que nous verrons comment se constituera la majorité présidentielle : qui appellera et qui n'appellera pas à voter pour le candidat qui sera présent au nom de la gauche le soir du second tour», a-t-il précisé.
Sur RMC, ce lundi matin, François Hollande avait ainsi expliqué sa position face au candidat du MoDem : «Si François Bayrou fait un choix, nous verrons lequel, au second tour, eh bien il sera dans la majorité présidentielle qui se sera constituée autour du vainqueur du second tour, s'il a appelé (à voter) pour le bon candidat, sous-entendu celui que je pourrais représenter.» Le député de Corrèze a néanmoins souligné que le centriste «pour l'instant, est dans une ambiguïté dont il n'est pas sorti». A ses potentiels alliés, François Hollande a par ailleurs lancé : «Je dirai : tous ceux qui ont contribué au changement peuvent gouverner le pays dans le cadre du projet que j'ai présenté.»
Une «sinistre danse du centre» pour l'équipe de Mélenchon
«François Hollande n'a rien appris des défaites précédentes du PS et notamment de celle de 2007», s'est agacé l'entourage de Jean-Luc Mélenchon. Affirmant que «la gauche ne peut pas gagner les élections sur le seul ressort de l’anti-sarkozysme» et doit proposer «une alternative claire», l'équipe du Front de Gauche a jugé «un tel projet absolument incompatible avec celui de François Bayrou». «Face à cette sinistre danse du centre, François Hollande doit répondre au Front de Gauche. Au lieu de sommer tout le monde de se rallier à lui, il doit dire clairement s'il veut discuter avec le MoDem ou le Front de Gauche. Car c'est l'un ou l'autre», a ajouté le communiqué. Reprenant la métaphore marine, l'équipe de Jean-Luc Mélenchon a enfin assuré que «tribord et bâbord en même temps cela ne donne pas un cap mais l’échouage assuré».
«Nous allons au combat pour être au second tour», assure Bayrou
Quant à François Bayrou il avait, lui, assuré dans les colonnes du «Parisien» - «Aujourd'hui en France» : «Nous allons au combat pour être au second tour et l’emporter, sans manœuvres, ni compromissions.» Le candidat centriste à la présidentielle, qui devrait entrer en campagne début décembre, avait également affirmé qu'il faudrait «un gouvernement dont l’esprit soit d’union nationale».
Source : LeParisien.fr 28-11-2011
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