François Fillon, "outré" par la prestation de Nicolas Sarkozy devant l'UMP lundi, a lancé l'offensive contre l'ancien président lors d'un meeting à La Grande Motte jeudi 11 juillet. La période du droit d'inventaire est ouverte.
Il a mis trois jours à peaufiner sa réponse. Mais jeudi 11 juillet au soir, devant plusieurs centaines de militants réunis en plein air à la Grande Motte (Hérault), François Fillon a répliqué vertement au retour de Nicolas Sarkozy devant le bureau politique de l'UMP. Un véritable festival de petites phrases.
Le candidat à la primaire de 2016 a visiblement à cœur de montrer que la médiatique démonstration de force de Nicolas Sarkozy lundi soir ne l'a pas ébranlé : "Je ne lie pas l'avenir de l'UMP à un homme. L'UMP ne peut vivre immobile, congelée, au garde à vous dans l'attente d'un homme providentiel. Chacun aura le droit d'être candidat aux primaires mais personne ne peut dire 'circulez! Y a rien à voir, le recours, c'est moi'" car pour lui "rester sur son piédestal en attendant que la gauche s'effondre et en espérant être plébiscité des Français, ça c'est l'assurance d'échouer." Plus loin, Fillon enfonce le clou : "Quand on perd les élections, on ne cherche pas d'excuses." Il ouvre aussi bien grand les portes de l'inventaire: "Avec Nicolas Sarkozy, nous avons agi dans l'urgence, au coup par coup, sans aller toujours au bout des changements nécessaires".
"Solder le passé"
Pourquoi l'ancien Premier ministre a-t-il insisté pour inscrire des primaires dans les statuts de l'UMP? "Grâce à elles, les conciliabules secrets pour désigner notre candidat, c'est fini, les choix par les sondages, redressés, c'est fini! Place à une procédure populaire et transparente dont vous serez les arbitres", explique-t-il. Les sondages justement montrent que Sarkozy séduit avant tout son camp, quand l'image de Fillon est plus consensuelle? Le député de Paris veut en faire une arme: "Au sein de l'UMP, chaque candidat devra démontrer devant tous les électeurs des primaires sa capacité à fédérer une majorité de Français pour vaincre la gauche."
Fillon ferraille sur tous les fronts: il répète qu'il a "pris acte de la décision du Conseil constitutionnel" et pointe le responsable de la déroute financière: "Il n'est naturellement pas question de laisser Nicolas Sarkozy seul devant l'épreuve. La sanction est sévère et peut paraître disproportionnée par rapport à des événements similaires qui ont pu se produire par le passé." Or pour lui, il faut clairement "solder le passé".
Source : leJDD .fr 11-07-2013
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