
Barack Obama a franchi un nouvel obstacle pour faire adopter sa réforme de la santé: samedi 21 novembre, le Sénat a accepté de débattre du projet. Mais la route est encore longue.
A chaque jour suffit sa peine. En matière de réforme du système de santé, Barack Obama pourrait en faire sa devise personnelle, tant le parcours est jonché d'embûches. Après avoir obtenu le vote de la Chambre des représentants le 7 novembre dernier, le projet du président américain a franchi une nouvelle étape samedi. Le Sénat a en effet accepté de débattre du projet, notamment grâce au soutien massif des démocrates, dont les voix clés des centristes sans lesquelles la réforme chère à Obama aurait été stoppée net.
Le porte-parole de la Maison blanche, Robert Gibbs, a fait savoir que le président était très satisfait du résultat du vote et qu'il attendait "avec impatience un débat en profondeur et fructueux". Un débat qui n'augure en rien d'un vote positif, mais qui permet tout de même à Barack Obama d'espérer une issue favorable. Le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnel, a d'ailleurs fait remarquer que la très grande majorité des projets de loi qui franchissent cette première étape étaient adoptés par la suite. Reste que le chef de file des démocrates au Sénat, Harry Reid, aura fort à faire pour unifier son propre camp. Entre modérés et libéraux, les avis divergent, notamment sur le remboursement des avortements. Ce point a d'ailleurs été supprimé à la Chambre des représentants pour permettre un vote positif.
Un vote début 2010 ?
Si le projet de loi est adopté au Sénat – le débat s'ouvre le 30 novembre – il faudra encore trouver un compromis avec la Chambre des représentants. En effet, les deux assemblées se prononcent sur des textes différents. Elles devront donc élaborer un projet commun, qui sera ensuite signer par Barack Obama. Dans ces conditions, le vote final sur la réforme du système de santé pourrait ne pas intervenir avant la fin de l'année, comme l'escomptait pourtant le président américain.
Pour le locataire de la Maison blanche, l'enjeu est crucial. Dès sa campagne électorale, Barack Obama a fait de cette réforme la clé de voute de sa politique intérieure. Il en paie aujourd'hui les conséquences, en passant pour la première fois sous la barre des 50% de popularité. D'autres avant lui s'y sont cassées les dents, dont Hillary Clinton. Le projet prévoit d'étendre la couverture maladie à la plus large partie possible des 46 millions d'Américains qui en sont actuellement privés. Au rang des principales critiques: le coût faramineux du projet – 1100 milliards de dollars sur dix ans – et l'intervention de l'Etat, avec les vieilles craintes que le gouvernement fédéral n'empiète sur une assurance maladie gérée par le secteur privé.
Source : lejdd.fr 22-11-2009
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