Au lendemain de l’annonce de la candidature de François Fillon aux législatives de juin 2012 à Paris, Rachida Dati n’a pas retenu ces attaques. La maire du 7e arrondissement, probablement candidate dissidente dans la même circonscription que le Premier ministre, lui reproche de chercher "une circonscription de confort".
La bataille pour la deuxième circonscription de Paris ne fait que commencer. Jeudi 13 octobre, Rachida Dati a vivement réagi à l’officialisation de la candidature de François Fillon, qui vise un siège de député dans la capitale aux prochaines législatives. La maire du 7e arrondissement de la capitale (dont une partie appartient à la 2e circonscription en 2012) et le Premier ministre viseraient la même députation.
Sur les ondes de Radio Classique et à l'antenne de Public Sénat, l’ancienne Garde des Sceaux a ainsi demandé du "courage" au chef du gouvernement, au lieu de chercher cette "circonscription de confort", généralement promise à la droite. "Il y a des circonscriptions dans l'Est parisien dont nous avons besoin pour reconquérir Paris, perdues sur des divisions à droite", a-t-elle expliqué, avant de lancer une nouvelle attaque : "Le défi serait de reconquérir ces circonscriptions. Ce serait un défi à la hauteur du Premier ministre! […] Mais c’est vrai qu’il faut du courage, ça je vous le concède".
"Je ne vois pas pourquoi le Premier ministre viendrait m'agresser"
Pour la parlementaire européenne, l’éventuelle candidature de François Fillon dans la deuxième circonscription relèverait plutôt de "convenances personnelles". "Ça, les Parisiens ne l’accepteront pas et ne le supporteront pas", a-t-elle encore affirmé. Rachida Dati s’estime, de fait, plus légitime que le Premier ministre à Paris et tape encore plus fort : "Je ne vois pas pourquoi le Premier ministre viendrait m'agresser là où je suis élue".
"Il ne faut pas que François Fillon crée de la division là où il y en a déjà beaucoup à Paris", a-t-elle encore menacé. L’ancienne ministre renvoie ainsi son futur concurrent à ses responsabilités dans son fief de la Sarthe. "En abandonnant les Sarthois", juge-t-elle, ces derniers "risquent de le faire payer à la droite". Avant d’oser un dernier coup au Premier ministre, rhabillé pour l’hiver : "Donc, les Parisiens sont un lot de consolation, on arrive, on se planque et hop!"
Source : laJDD.fr 13-10-2011
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