Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé mardi 17 décembre à l'Assemblée nationale que des troupes européennes porteront bientôt renfort à l'armée française en Centrafrique. Aucune précision sur leur nombre n'a toutefois été donnée.

L'aide européenne devrait bientôt s'accroître en Centrafrique. "Nous aurons bientôt des troupes au sol qui seront apportées par nos collègues européens", a annoncé mardi 17 décembre à l'Assemblée nationale le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, lors des questions au gouvernement. "Je tiens à le souligner car c'est l'une des premières fois que cela se produit", a ajouté le ministre des Affaires étrangères.

Le Quai d'Orsay a confirmé dans un second temps que des pays européens iraient au-delà d'un simple transport de troupes et s'apprêtaient à déployer des soldats aux côtés des 1.600 hommes français et 3.200 africains. Pour autant, aucune précision n'a pu être obtenue sur les pays concernés. Une source militaire belge a fait savoir auprès de l'AFP que le royaume envisageait d'envoyer 150 soldats en Centrafrique, mais cette annonce a été démentie par une autre source citée par le correspondant de France 2 à Bruxelles.

Sans l'Allemagne et la Grande-Bretagne?

Lundi, à l'issue d'un conseil européen à Bruxelles, Laurent Fabius avait déclaré s'attendre à ce que plusieurs pays européens annoncent dans les prochains jours un appui, qui pourrait être militaire, à l'intervention française en Centrafrique. "Un certain nombre de pays ont déjà décidé de nous accompagner sur le plan logistique (...) Il est probable qu'un certain nombre de pays feront davantage encore, y compris sur le plan militaire", avait alors déclaré le ministre, citant notamment la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne. Berlin a en effet déjà mis à disposition des capacités de transport aérien pour aider la France.

Mais mardi, les Pays-Bas, l'Autriche, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Pologne, dont les ministères de la Défense ou des Affaires étrangères ont été interrogés par l'AFP, ont répondu pour leur part ne pas envisager l'envoi de soldats en Centrafrique. De son côté, la Bulgarie n'a pas pris de décision pour le moment, a indiqué une porte-parole du ministère bulgare de la Défense, également contactée par l'AFP.

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