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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 08:00

 

ONU-Cote-d-Ivoire.jpg 

L'ONU hausse le ton et a décidé de faire évacuer le personnel non essentiel de sa mission en Côte d'Ivoire. Une sanction qui intervient après la prolongation du couvre-feu par Laurent Gbagbo. La situation est toujours aussi tendue dans l'ensemble du pays et les quelques 14 000 Français qui travaillent et résident sur place sont dans la plus garnde incertitude.

 

Mesure de sécurité ou pression supplémentaire? L'ONU a décidé lundi 6 décembre de faire évacuer temporairement son personnel non essentiel de Côte d'Ivoire, pays plongé de plus en plus au fil des jours dans une crise institutionnelle qui semble insoluble. Martin Nesirky, porte-parole des Nations unies, a annoncé que 460 employés de l'Onu allaient ainsi être "provisoirement mutés" en Gambie, où ils poursuivront leur travail. L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci, qui compte au total 9.500 casques bleus et policiers) "continuera à remplir ses missions essentielles", a-t-il assuré. La mesure était dans les cartons depuis quelques jours déjà et semble lié à l'augmentation quotidienne de la pression. Chaque camp, celui d'Alassane Ouattara comme celui de Laurent Gabgbo, refusant de céder, la crainte d'émeutes, voire plus, s'agrandit. En outre, elle permet d'accroître la pression internationale sur le clan du président sortant en montrant l'isolement dans lequel il risque de plonger son pays.

 

Pourtant, Laurent Gbagbo a montré un signe de détente lundi. Les frontières terrestres, aériennes et maritimes, qui avaient été fermées jeudi soir et pendant le scrutin, sont désormais réouvertes. Mais le couvre-feu, tout en étant légèrement réduit, a été prolongé jusqu'au 13 décembre par décret de Gabgbo, qui conserve son pouvoir sur les forces de sécurité loyalistes du pays, qui lui ont prêtés allégeance. L'étrange atmosphère qui règne à Abidjan risque donc de se poursuivre encore. Il faut noter cependant que ce lundi, la situation était revenue à la normale dans le quartier des affaires du Plateau, dans la capitale économique du pays.

 

La Banque mondiale tente de convaincre

 

Reste que les deux camps poursuivent leur jeu dangereux: Laurent Gbagbo a nommé un Premier ministre (Aké Gilbert Marie N’gbo, un universitaire comme lui), après qu'Alassane Ouattara ait fait de même. Ce dernier s'est doté d'un gouvernement, basé sur d'anciens ministres de Gabgbo mais rattachés au parti de Ouattara. Son rival l'a imité. Qui sera le premier à craquer? Ils pourraient décider de régler le conflit dans la rue. Le chef d'état-major de l'armée a prêté allégeance à Gbagbo et l'armée semble de son côté jusqu'ici. Ouattara, lui, a le soutien des rebelles des Forces nouvelles (FN) qui contrôlent le Nord. "Nous avons placé nos troupes en état d'alerte", a déclaré Seydou Ouattara, porte-parole des FN. "Si nous sommes attaqués, nous défendrons nos zones et prendrons le reste du territoire ivoirien", a-t-il dit en exprimant l'espoir que le pays évite un bain de sang.

 

Pour éviter cela, les initiatives de médiation se poursuivent. La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qui a exhorté Gbagbo à reconnaitre sa défaite, doit consacrer mardi une réunion extraordinaire à la Côte d'Ivoire. Dénonçant un "effondrement de la gouvernance" dans le pays, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (Bad) ont annoncé leur intention de réévaluer leurs programmes de prêts à l'Etat. Un effacement de dettes de trois milliards d'euros était conditionné au bon déroulement des élections.

 

Par ailleurs, les entretiens qu'a eu, à Abidjan, l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki avec les deux rivaux se sont achevés lundi soir sans avancée apparente. Le médiateur, qui était mandaté par l'Union africaine, devait regagner son pays après avoir invité les deux camps à rechercher une solution pacifique. "L'UA est soucieuse que la paix soit maintenue et que tous les efforts soient entrepris pour faire en sorte que la transition démocratique soit un succès", a-t-il déclaré à la presse avant son départ. "La Côte d'Ivoire a besoin de paix et a besoin de démocratie (...) Nous espérons vraiment que les dirigeants de ce pays feront tout leur possible pour garantir le maintien de la paix", a-t-il ajouté.

 

"Si Laurent Gbagbo accepte tranquillement de partir du pouvoir, les ministres de son parti seraient les bienvenus dans ce gouvernement que nous entendons diriger", a déclaré pour sa part Guillaume Soro, ancien chef des rebelles, Premier ministre sortant et déjà reconduit par Ouattara, à Europe 1. Une main tendue qui n'a pas fait réagir Gbagbo, qui a, de toute façon, déjà formé son gouvernement.

 

 

 

Source : lejdd.fr  06-12-2010 

 

 

 

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