Clotilde Reiss devra à nouveau comparaître devant la justice iranienne, a annoncé son avocat iranien mercredi 23 décembre, alors que la jeune femme venait de sortir d'une audience devant le tribunal de Téhéran, annoncée comme la dernière de son parcours judiciaire.

Encore un obstacle pour Clotilde Reiss. La jeune française, qui a comparu mercredi matin devant le tribunal de Téhéran pour ce qui devait être sa dernière audience, va devoir faire face une nouvelle fois à ses juges. C'est son avocat qui l'a annoncé à la sortie de la salle. La Française, accusée d'espionnage, passera donc les fêtes de fin d'année en Iran. Elle a été arrêtée le 1er juillet dernier pour avoir participé aux manifestations contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Emprisonnée pendant plus d'un mois, elle a été libérée sous caution le 16 août et assignée à résidence à l'ambassade de France à Téhéran.

Son dossier patine et les relations entre la France et l'Iran sont compliquées. Paris réclame que Téhéran reconnaisse simplement l'innocence de celle qui fût lectrice à l'université d'Ispahan. "Cette jeune femme est innocente de tout ce dont on l'accuse" et "j'espère que cela sera reconnu par la justice iranienne et qu'elle pourra regagner enfin sa famille", a déclaré Bernard Kouchner mardi, lors d'une conférence de presse.

Le ministre des Affaires étrangères a redit qu'il "n'y a pas d'échange possible" de prisonniers, évoquant la proposition faite selon lui par le régime d'Ahmadinejad de libérer Clotilde Reiss contre la remise en liberté d'Iraniens emprisonnés en France, comme Ali Vakili Rad, condamné en 1994 pour l'assassinat en 1991 de l'ancien Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar.

Source : lejdd.fr  23-12-2009 

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