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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 12:03










A quelques semaines de la conférence de Copenhague sur le climat, l'heure est au pessimisme quant au succès des discussions. L'ONU estime d'ores et déjà que celles-ci ne déboucheront pas sur un traité. L'UE peine quant à elle à se mettre d'accord sur l'aide à apporter aux pays en développement.

 

La conférence de Copenhague est-elle morte-née? A quelques semaines de l'ouverture de la réunion internationale sur le climat, le 7 décembre dans la capitale danoise, les négociations sont difficiles. Voire au point mort. Et en dépit des appels lancés ici et là pour tenter de mobiliser les différents acteurs – les pays riches, pour qu'ils prennent un nouvel engagement chiffré sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les pays émergents et en développement pour qu'ils passent à une "économie décarbonnée" – l'heure est au pessimisme.
En début de semaine, Yvo de Boer, principal responsable aux Nations unies dans ce dossier, a ainsi estimé, dans les colonnes du Financial Times, qu'il n'y aurait pas de traité à l'issue de la semaine de négociations à Copenhague. "Un nouveau traité international à part entière dans le cadre de la Convention [Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ndlr], je ne crois pas que cela va arriver", a-t-il pronostiqué. Et d'ajouter: "Si vous voyez le peu de temps qui reste avant Copenhague, c'est clair." Des propos qui ruinent l'ambition de Copenhague, à savoir trouver la suite au Protocole de Kyoto, qui expire en 2012.

 

Dans ces conditions, Yvo de Boer propose de se "concentrer sur ce qui peut être fait avec réalisme". Selon lui, la conférence de Copenhague ne sera pas vaine si elle permet d'aboutir à un cadre politique en vue de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le responsable des Nations unies invite donc les différents acteurs à "se concentrer sur des impératifs politiques qui établissent clairement comment les pays s'engagent" à réduire les émissions de CO2. "Cela signifie une décision globale à Copenhague qui fixe des objectifs individuels pour les pays industrialisés, qui décide comment les pays en développement les plus importants comptent s'engager d'ici 2020 et, espérons-le, qui place cela dans le contexte d'un objectif à long terme" d'ici 2050, estime-t-il encore. Du côté des Etats, le ton est bien différent. Sous pression, tous essaient d'afficher leur bonne volonté. A l'issue d'une réunion lundi à Londres du Forum des économies majeures sur l'énergie et le climat (MEF) qui rassemble les 17 économies les plus polluantes au monde, Britanniques et Américains ont ainsi rappelé l'importance du dossier."Cette date limite [Copenhague, ndlr] a aidé à mobiliser les esprits et je pense qu'il est très important de mettre tous nos efforts en jeu pour un accord en décembre" a ainsi déclaré le ministre britannique du changement climatique, Ed Miliband.

 

Combien pour les pays en développement?



Mais les positions différentes de chaque bloc - grossièrement: pays riches, pays émergents et pays en développement – rendent les négociations extrêmement difficiles. Sans compter la situation intérieure de certains Etats. Aux Etats-Unis, l'examen de la réforme de la santé par le Congrès ayant pris du retard, Barack Obama devrait arriver à Copenhague sans avoir fait voter ses nouvelles dispositions sur le climat. Le président américain est donc dans une position inconfortable: comment convaincre les pays émergents de faire davantage d'efforts alors que les Etats-Unis – qui n'ont pas ratifié Kyoto – n'ont pas avancé dans ce dossier? En outre, les Européens jugent le projet américain trop peu ambitieux: 17% de réduction des émissions dans l'industrie d'ici 2020 contre un objectif de 30% pour l'UE.

 

Autre point sensible: l'aide aux pays en développement. Car ces derniers, tout comme les pays émergents d'ailleurs, avancent un argument imparable: pourquoi devraient-ils modifier leur modèle industriel quand leurs aînés – les pays riches – ont utilisé ces méthodes de production, certes polluantes, mais "efficaces"? Conscience de ce problème, la communauté internationale a promis d'aider financièrement ces pays pour mettre au point des technologies plus "propres". Mais là aussi, les négociations coincent: comment chiffrer l'aide et la répartir entre les différents pays riches? L'UE cherche à se mettre d'accord en interne avant Copenhague. Mais réunis mardi, les ministres des Finances de l'UE ne sont pas parvenus à s'entendre sur la répartition de cet effort et ont renvoyé toutes les décisions à l'arbitrage des chefs d'Etat et de gouvernement qui se réunissent la semaine prochaine à Bruxelles. Le constat commun – l'urgence à agir – ne suffit pas, à lui seul, à mettre tout le monde d'accord. Loin de là.

 

  Source :  leJDD.fr   23-10-2009

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