Une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires a été ouverte après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) qui a fait six morts le 12 juillet, a indiqué mercredi 24 juillet le procureur de la République à Evry, Eric Lallement (photo) lors d'une conférence de presse au tribunal d'Evry, douze jours après le déraillement du train Intercités 3657 qui a coûté la vie à six personnes.  Trois juges d'instruction ont été nommés pour enquêter.

Concernant l'origine de l'accident, comme l'avait annoncé la SNCF au lendemain du drame, une défaillance matérielle, le basculement d'une éclisse au cœur d'un aiguillage «semble être à l'origine de la catastrophe» a déclaré le procureur qui écarte «a priori l'acte de malveillance». «Nous ne sommes pas dans une affaire criminelle» a-t-il précisé.

«Les recherches vont se concentrer sur les causes de l'absence, de la rupture et ou du desserrage des écrous de cette éclisse», a précisé le magistrat, sans donner plus d'explication.

Violences et vols en marge de la catastrophe

Après ces explications assez vagues le procureur a évoqué les violences et vols en marge de la catastrophe ferroviaire. Personne ne voulait y croire ni les pompiers, ni les secouristes, ni les employés de la SNCF, ni même les témoins du drame et pourtant il a fallu se rendre à l’évidence : quelques petites crapules ont profité de la détresse de certains pour piller les voyageurs !... Au moins «deux vols ont été commis au préjudice de deux passagers», a indiqué le procureur, précisant qu'une partie des objets volés «ont été retrouvés à la gare de Châtelet» dans le centre de Paris. Sur des images de vidéosurveillance, les enquêteurs ont pu voir des individus quitter la gare avec des valises qu'ils n'avaient pas en entrant dans le bâtiment. Une autre personne a porté plainte au commissariat de Limoges «pour un vol d'ordinateur».

Le procureur a aussi indiqué qu'un médecin du Samu avait «porté plainte» contre une groupe de personne qui lui ont volé son téléphone, tout en précisant que ces personnes ont ensuite «porté assistance» à des victimes de la catastrophes. «Des jets de cailloux ont été projetés vers cinq pompiers», a-t-il encore affirmé.

Parmi les six personnes qui ont perdu la vie dans le déraillement du train, deux passagers sont originaires du Limousin, quatre autres, qui se trouvaient sur le quai au moment du drame, habitaient l'Essonne.

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