Depuis des mois, différentes ambitions étaient prêtées à Ségolène Royal. Finalement, c'est le poste de vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI) que l'ancienne candidate à la présidentielle va occuper. Pour l'instant.
Son destin était soumis à toutes les rumeurs. Huit mois que Ségolène Royal n'occupe plus de fonction nationale, depuis sa défaite amère aux législatives de juin dernier. Huit mois durant lesquelles de nombreuses ambitions lui ont été prêtées. D'abord, l'hypothèse d'une entrée au gouvernement. Pas tout de suite, tempère Ségolène Royal dans une interview à VSD publiée début janvier. "L'échéance politique normale pour un remaniement se situe après le scrutin municipal de 2014. Avant, je n'en vois pas l'utilité, ni la justification. Mais ça n'est pas moi qui décide", dit-elle, en prenant le soin de rappeler que sa place au gouvernement était plus que légitime : "Au risque de vous paraître immodeste, je considère que j'ai beaucoup de choses à apporter" dans ce gouvernement, qui compte plusieurs fidèles de Ségolène Royal, parmi lesquels Dominique Bertinotti, Najat Vallaud-Belkacem, Guillaume Garot ou encore Delphine Batho.
Quelques mois plus tard, c'est pour prendre la tête de l'Institut du monde arabe que le nom de Ségolène Royal est régulièrement cité. Mais la principale intéressée n'est pas tentée par ce poste. "Je n'ai pas décliné l'Institut du monde arabe que l'on m'a effectivement proposé de diriger, mais j'ai considéré que je pouvais être encore plus utile ailleurs", explique-t-elle aussi dans VSD. Finalement, ce sera Jack Lang.
"Une responsable politique de premier plan"
Ségolène Royal choisit de se tenir en réserve à Poitiers, sillonnant semaine après semaine sa région de Poitou-Charentes. Jusqu'à ce jeudi 21 février, où elle devrait être désignée vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI), lors de la première réunion du conseil d'administration à Dijon, a annoncé mercredi sur France Inter le patron de la Caisse des dépôts, Jean-Pierre Jouyet. L'ancienne candidate à la présidentielle a été nommée par un décret du 18 février au conseil d'administration de la BPI en tant que représentante des régions. Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France, a également été nommé pour représenter les régions.
En plus d'annoncer sa nomination, Jean-Pierre Jouyet, l'un des plus proches amis de François Hollande, a dressé un portrait flatteur de Ségolène Royal : "Compte tenu de ses capacités en termes de communication, elle pourra jouer un rôle important en tant que porte-parole de la BPI", a ainsi considéré le président de la BPI. Et de poursuivre : "Comme c'est un conseil paritaire, le fait qu'il y ait un président homme et une vice-présidente femme est une bonne chose. Et puis c'est un tandem entre un haut fonctionnaire et une grande responsable politique. (…) C'est une responsable politique de premier plan. Elle a porté ce projet depuis très longtemps."
Elle-même dit sur son compte Twitter vouloir "servir modestement mais efficacement une grande idée : la B. P. I., banque des territoires, des PME, de la mutation écologique". Difficile toutefois de croire que son ambition s'arrêtera là. L'ancienne candidate vient de relancer son club Désirs d'avenir. En mars, elle publiera son livre « Ce que je dois » dans lequel elle écrit ce qu'elle doit "aux belles personnes d'hier et d'aujourd'hui" qui, selon ses termes, "ont en commun d’avoir osé l’espoir".
Source : leJDD.fr 20-03-2013
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