On s’attendait à des révélations mais surement pas à un tel séisme au lendemain même des élections européennes et à la veille du Bureau Politique de l’UMP. Nouveau rebondissement ce lundi 26 mai dans l'affaire Bygmalion qui touche l'UMP. Le bras droit de Jean-François Copé Jérôme Lavrilleux (photo), également directeur adjoint de campagne de Nicolas Sarkozy, a endossé, en direct sur BFMTV, la responsabilité des factures indûment éditées.
Les larmes aux yeux, la voix tremblante, le bras droit de Jean-François Copé a tout assumé lundi 26 mai au soir, en direct sur BFMTV, dans un nouvel épisode de politique spectacle. L'ex-directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Jérôme Lavrilleux, a reconnu que des prestations fournies par la société Bygmalion ont été indûment facturées à l'UMP au lieu d'être imputées aux comptes de campagne du candidat.
"Il y a eu des factures présentées à l'UMP qui correspondaient à des dépenses faites pour la campagne" du chef de l'Etat sortant, a déclaré sur BFMTV ce proche de Jean-François Copé, confirmant des révélations faites un peu plus tôt par l'avocat de Bygmalion. Les dépenses de campagne "sont plafonnées", "au-delà d'une certaine somme, on ne peut plus les intégrer dans le compte de campagne", a-t-il expliqué. Or "il y a eu un dérapage sur le nombre - non pas sur la valeur - mais sur le nombre d'événements qui ont été organisés dans le cadre de cette campagne" nécessitant du coup de les facturer à l'UMP. "Toutes les sommes dont on parle correspondent à des prestations réelles", a souligné le nouveau député européen (élu hier dimanche 25 mai !..). "Une partie" du coût des meetings du président-candidat "a été intégrée dans le compte de campagne", "une autre absorbée par l'UMP".
"Je n'ai pas eu le courage de dire stop"
"Dans la vie, il faut assumer les choses et je prends ma part de responsabilité", a poursuivi Jérôme Lavrilleux, extrêmement ému pendant sa confession. "Je n'ai pas eu le courage de dire stop, on en fait trop, on va dans le mur, j'ai commis cette erreur". "Je n'ai jamais eu à discuter ce genre de sujet, ni avec M. Sarkozy, ni avec M. Copé. J'assume mes responsabilités", a insisté Jérôme Lavrilleux, précisant qu'il y avait eu "environ 11 millions d'euros de dépenses liées à la campagne ventilées sur d'autres opérations". Mais "il n'y a eu aucune malversation, aucun paiement en liquide", ni "enrichissement personnel", a-t-il lancé, en pleurs.
"Je n'étais pas le directeur de campagne mais je ne me défausse sur personne", a-t-il ajouté. Le directeur de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy était Guillaume Lambert. Proche de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux était devenu en 2012 l'un des rouages essentiels de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, qui l'a personnellement décoré de l'Ordre national du mérite en octobre 2012. "Voilà un homme qui a le talent de ne pas embêter les personnes pour qui il travaille avec des problèmes (qu')elles n'ont pas à connaître", lui avait rendu hommage à cette occasion M. Sarkozy, selon le livre « Le coup monté » des journalistes Carole Barjon et Bruno Jeudy.
Source : leJDD.fr 26-05-2014
Informations MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)