Dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France, samedi 3 avril, Bernard Tapie, qui a soldé ses comptes avec la justice, ne se ferme aucune porte. "Je ne m'interdis rien. La seule chose que je ne referai pas, ce sont des affaires. En revanche, il n'est pas impossible que je me réinvestisse dans un club de football et je n'exclus pas de me réengager en politique. Tout reste ouvert", précise Bernard Tapie.
L'ancien ministre et homme d'affaires, relaxé vendredi par le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de banqueroute remontant à 1994, précise qu'il a été député européen radical de gauche et que "(s'il) refait de la politique, ce sera avec ce parti". Bernard Tapie attribue ses ennuis judiciaires à Michel Rocard et Jean-Claude Gaudin. "Les coups sont partis aussi bien de la gauche que de la droite", explique-t-il. "Tout le monde sait que mes ennuis ont commencé sous l'influence de certains hauts responsables socialistes, à commencer par Michel Rocard. A droite, Jean-Claude Gaudin, qui était convaincu que j'allais devenir maire de Marseille, a tout fait pour m'éliminer grâce notamment à son ami Pierre Méhaignerie qui était garde des Sceaux."
"Je n'ai pas de sentiment de revanche, encore moins de vengeance. Ceux qui pensent que je vais régler des comptes se trompent", affirme Bernard Tapie, qui "espère" continuer le cinéma et le théâtre.