"Une vision originale", "un phénomène unique", ou encore un mouvement "d'avant-garde". François Bayrou a défendu, vendredi 28 septembre dernier, la place du MoDem dans le paysage politique français, à l'occasion des universités de rentrée de son parti, dans le Morbihan. Le centriste a insisté sur la nécessité de dépasser "la bipolarisation stupide" de la France. Et promet de mener "le combat" de l'union des centres.
Il ne regrette rien. "Nous avons une vision originale, pour ne pas dire unique, dans le monde politique français", a assuré vendredi 28 septembre François Bayrou, en ouverture des universités de rentrée du MoDem, les premières depuis les durs résultats électoraux du printemps. Entre 700 et 800 personnes sont attendues ce week-end à Guidel, dans le Morbihan, contre 2.000 l'an passé. "Notre mouvement a pour vocation, pour génétique, de faire vivre ensemble des femmes et des hommes venus d'horizons politiques différents", a vanté l'ancien candidat à l'Elysée.
La semaine dernière, le patron du MoDem tendait la main à Jean-Louis Borloo, qui a fondé ce mois-ci un nouveau parti de centre-droit, l'Union des démocrates et indépendants (UDI). "Je dis à Jean-Louis Borloo : 'si c'est vraiment l'unité qui est le but à atteindre, faisons-la ensemble'", indiquait-il sur Europe 1. La formation du Béarnais est aujourd'hui déchirée entre partisans d'une stratégie d'indépendance, ceux qui se disent dans la majorité présidentielle et ceux qui souhaitent rejoindre le parti de l'ancien ministre de l'Ecologie, dans l'opposition.
"Des ouvreurs d'esprit"
Alors, pour couper court à ces querelles internes, François Bayrou a tenu devant ses troupes un discours mobilisateur, vantant l'originalité irremplaçable, selon lui, de la démarche de son parti. Le centriste a ainsi dépeint sa création comme "un mouvement d'avant-garde". "C'est un phénomène unique, essentiel dans le cadre politique française parce que nous croyons que la bipolarisation stupide à laquelle nous sommes contraints depuis des années est nuisible au progrès du pays et à ses réformes", a-t-il expliqué, dénonçant "la guerre perpétuelle" que se livrent majorité et opposition.
Le patron du MoDem a pris en exemple le débat de jeudi sur France 2 entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la députée UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, ironisant sur ceux qui veulent absolument que le gouvernement échoue. "Tout était de la faute du gouvernement. Mais, je rappelle que tous les chiffres que nous avons sous les yeux sont le résultat des années de politiques passées. On ne peut pas, le jour où l'on passe dans l'opposition, s'exonérer des responsabilités que l'on avait quand on était au pouvoir", a-t-il lancé.
"Alors oui, nous sommes un mouvement d'avant-garde, quand nous affirmons que la bipolarisation n'est plus la solution pour la France", a-t-il lancé, citant en exemple les gouvernements d'union nationale à l'œuvre en Italie, au Pays-Bas et, a-t-il prédit, bientôt en Allemagne, pour lutter contre la crise. "Nous sommes un mouvement d'avant-garde parce que nous avons décidé les premiers que, pour le bien du pays, il fallait rassembler, faire vivre ensemble des forces d'inspiration différentes", a martelé François Bayrou. Décrivant encore son parti comme celui "des ouvreurs d'esprit", il a expliqué vouloir appliquer ce principe à la recomposition du centre. Devant la presse, il a également expliqué que l'union des centres était "un combat". Un combat qu'il compte aujourd'hui reprendre.
Source : leJDD.fr 29-09-2012
Informations MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)