Le président de la Commission européenne a réagi assez vivement aux attaques d'Arnaud Montebourg : lundi 24 juin, José Manuel Barroso a affirmé que "certains souverainistes de gauche ont exactement le même discours que l'extrême droite".
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a dénoncé lundi 24 juin dernier les propos anti-européens qui se développent en France, en affirmant que "certains souverainistes de gauche ont exactement le même discours que l'extrême droite". Au lendemain des attaques d'Arnaud Montebourg à l'encontre du responsable européen - Barroso est "le carburant du Front national" -, les propos visent clairement le ministre du Redressement productif. "Il serait bon que certains responsables politiques comprennent que ce n'est pas en attaquant l'Europe et en essayant de faire de la Commission européenne le bouc émissaire de leurs difficultés qu'ils arriveront très loin", a déclaré José Manuel Barroso lors d'un point de presse.
Un peu plus tôt, un porte-parole de la Commission européenne avait déjà affirmé que "quand ils attaquent la mondialisation, les réformes économiques, l'Europe et ses institutions, les souverainistes de gauche et de droite ont le même agenda". "Il faudrait que certains responsables politiques français abandonnent certaines ambiguïtés vis-à-vis de l'Europe et la défendent davantage vis-à-vis du nationalisme, du populisme, voire du chauvinisme", avait ajouté Frédéric Vincent.
"Mes propos ont été mal compris" sur l'exception culturelle
"Sur l'exception culturelle, mes propos ont été mal compris", a assuré José Manuel Barroso en réponse à Arnaud Montebourg, qui le critiquait après sa sortie sur les "réactionnaires" qui soutiennent l'exception culturelle. "J'ai toujours dit que l'exception culturelle, c'est sacré, qu'on ne doit pas faire de marchandage de la culture". Dénonçant une "polémique absurde, comme si moi-même et la Commission étions contre la diversité culturelle", il a insisté : "C'est faux, absolument faux".
"J'en ai assez, je le dis avec une certaine colère, de voir dans mon propre pays des ministres comme Arnaud Montebourg, des hommes et des femmes politiques de droite et de gauche dire que c'est la faute des autres, de se défausser, de chercher des boucs émissaires", a lancé de son côté le commissaire européen français, Michel Barnier.