Après trois mois de stabilité, la baisse des prix à la consommation en France enregistrée en juillet renforce les craintes d'un risque de déflation en France.
Vingt-quatre heures avant la publication des chiffres de la croissance, c'est une première mauvaise nouvelle pour l'économie française. Les prix à la consommation en France ont flanché en juillet par rapport à juin, reculant de 0,3%, selon les chiffres de l’Insee, publiés mercredi 13 août au matin. Le 4 août dernier, François Hollande avait évoqué le spectre de la déflation - une baisse généralisée et durable des prix et des salaires - qui plane selon lui à l'échelle européenne. Si ce recul des prix d'un mois sur l'autre ne suffit pas à plonger la France dans la déflation, qui serait une baisse bien plus durable et généralisée des prix entraînant une paralysie graduelle de l'économie, il renforce toutefois une tendance jugée préoccupante à l'échelle de la zone Euro, que les diverses initiatives de la Banque centrale européenne (BCE) ne parviennent qu'à freiner.
0,5 % d’inflation en un an !....
De juillet 2013 à juillet 2014, l'indice des prix à la consommation a toutefois augmenté de 0,5% en France. Mais une faible dynamique des prix est une mauvaise nouvelle pour le gouvernement qui a basé son budget sur une prévision d'inflation de 1,2% en moyenne sur l'année. Une hausse de prix plus faible que prévue pèse en particulier sur les rentrées de TVA et neutralise certains efforts d'économies. L'Insee a cependant rappelé que les prix du mois de juillet avaient subi des évolutions contradictoires traditionnelles en été : d'un côté une tendance à la baisse pour les fruits et légumes, ou les vêtements en raison de soldes maussades ; de l'autre la hausse des prix des hôtels et autres prestations touristiques.
Une tendance européenne
A l’échelle européenne, l'Allemagne a confirmé mercredi que son taux d'inflation annuel s'était établi en juillet à 0,8%, le plus faible niveau depuis février 2010. Le Portugal, lui, est déjà entré en déflation. Les membres de l’Union européenne redoutent un scénario similaire à celui de 2010, lorsque la crise grecque s’était répandue à l'Irlande, le Portugal, l'Espagne et l'Italie. S’opposant à la rigueur allemande, et pour inverser cette tendance à l’échelle du continent, François Hollande a demandé au début du mois à ses partenaires européens d’encourager la croissance par l'investissement. Berlin a alors rapidement réagi, déclarant ne voir "aucune raison" de modifier sa politique économique.
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