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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 12:00

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Du Sénégal au Tchad, la menace pèse sur les expatriés et les entreprises tricolores. "Les ressortissants français qui se trouveraient dans cette zone doivent savoir que leur liberté et leur vie sont explicitement et directement menacées…" Le Quai d’Orsay n’y va pas par quatre chemins pour dissuader les Français de se rendre au Mali ou dans les zones rouges du Niger et de Mauritanie. Mais c’est presque la moitié de l’Afrique - les trois pays du Maghreb et toute la bande sahélienne, de Dakar à N’Djamena - qui est concernée par les appels à la vigilance lancés par la France à ses expatriés.

Sécurité renforcée au Mali

Des détachements du GIGN ont été dépêchés sur zone pour renforcer la sécurité des ambassades françaises de Niamey (Niger), Nouakchott (Mauritanie) et Bamako (Mali). Les trois établissements scolaires français de la capitale malienne sont toujours fermés et, selon les services de la ministre chargée des Français de l’étranger, tous les Français – quelque 6.000 personnes – résidant au Mali ont été regroupés à Bamako : "Nous avons réactivé notre protocole d’îlotage de manière à ce que tout le monde puisse être contacté rapidement. Nous avons aussi invité ceux dont la présence n’est pas nécessaire à rentrer en France, mais nous n’avons lancé aucun appel à partir."

"Il n’est pas question pour les sociétés de quitter la région"

Quels sont les risques qui pèsent sur nos compatriotes? La menace d’un attentat ne peut être exclue, comme en témoigne le projet d’attentat à la voiture piégée contre l’ambassade de France en Mauritanie, déjoué en septembre dernier. Mais c’est le risque d’enlèvement qui prédomine : huit otages français sont toujours aux mains des djihadistes dans le nord du Mali ; sans oublier la fin tragique du kidnapping de deux jeunes Français en plein centre de Niamey en janvier 2011. Et voilà maintenant qu’un site gazier algérien est investi par des terroristes. Un choc, même pour les spécialistes comme Louis Caprioli, conseiller pour le groupe Geos - leader européen dans le management des risques - et ancien responsable de la Direction de la sûreté du territoire (DST). "C’est la première fois que l’attaque d’une installation gazière ou pétrolière réussit. Ces installations sont hyper protégées. L’opération était préparée de longue date. Il y a eu soit un dysfonctionnement, soit une complicité interne, soit un manque de vigilance…"

Quelles conséquences pour les quelque 500 sociétés françaises, dont GDF, Total ou Technip, présentes en Algérie? "Il n’est pas question pour ces sociétés de quitter la région", a déclaré vendredi Laurence Parisot, la présidente du Medef. Même discours de la part de Louis Caprioli : "Il faut augmenter le niveau de vigilance mais pas déguerpir. Cela fait vingt ans que l’Algérie fait face au terrorisme et les entreprises sont toujours là." Lafarge, Thales, Axa, France Télécom, BNP, Société générale, Vinci, Accor, Bouygues, Sanofi… La liste des sociétés tricolores présentes dans cette partie du monde comprend aussi Areva, dont un employé, enlevé avec six autres expatriés au Niger, est toujours détenu dans le désert. Le groupe nucléaire a encore 30 expatriés pour un effectif d’environ 2.700 personnes.

20 000 Français au Sénégal

Si une guerre est actuellement en cours au Mali, l’extrême porosité des frontières dans la zone sahélienne et la mobilité des différents groupes djihadistes empêchent de circonscrire le danger au seul territoire malien. Qu’en est-il de possibles cellules dormantes dans les pays voisins? "Tout dépendra de la capacité des services et des armées de ces pays à répondre à la menace, à l’anticiper", analyse Louis Caprioli. L’ancien responsable du contre-espionnage est relativement confiant avec la Mauritanie, qui dispose d’"une armée à niveau, bien équipée, avec des officiers compétents", et qui a fait ses preuves dans la lutte antiterroriste. Même chose pour le Tchad, l’Algérie ou encore le Maroc, où "il y a déjà eu des arrestations de cellules prêtes à rejoindre Aqmi au Mali". Et le Sénégal, où vivent près de 20.000 Français? « Il existe une mouvance salafiste, avec un fort prosélytisme, des jeunes qui vont se former religieusement en Arabie saoudite, des sympathisants et peut-être des cellules opérationnelles. Il ne faut pas exagérer le niveau de menace », tempère Louis Caprioli, « mais il faut en être conscient. »

"Le Mali n’est pas l’Afghanistan, il n’y a pas de zones tribales"

Pour ce spécialiste du renseignement, l’un des enjeux de ce qui se passe actuellement au Sahel se trouve plus à l’est, vers la Libye. "Le Mali n’est pas l’Afghanistan, il n’y a pas de zones tribales pour se cacher et s’approvisionner. Les djihadistes vont se retrouver confrontés à des problèmes de logistique et de ravitaillement (en hommes, armes, véhicules, médicaments, essence…). Pour moi, le danger vient de la Libye, où personne ne contrôle grand-chose, avec le mouvement Ansar Al-Sharia ou encore le groupe islamique combattant libyen basé en Cyrénaïque, qui ont des liens organisationnels avec Aqmi."

 

Source : leJDD.fr 20-01-2013

 

 

 

 

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