L'ancien président Nicolas Sarkozy, qui a été mis en examen pour corruption active dans la nuit, s'est exprimé mercredi 2 juillet à 20 heures sur Europe 1 et TF1, dans sa première interview depuis qu'il a quitté ses fonctions présidentielles. Ce qu'il faut retenir de cette intervention.
Sur sa prise de parole
"J'ai estimé que la situation était suffisamment grave pour que je dise aux Français ce qu'il en était de l'instrumentalisation politique d'une partie de la justice aujourd'hui. Tout est fait pour donner de moi une image qui n'est pas conforme à la vérité. Je veux dire à ceux qui nous écoutent, ou ceux qui nous regardent, que je n'ai jamais trahi leur confiance, que jamais je n'ai commis un acte contraire aux principes républicains, ou à l'Etat de droit."
Sur sa garde à vue
"Je suis profondément choqué de ce qui s'est passé. Je ne demande aucun privilège. Si j'ai commis des fautes, j'en assumerai toutes mes responsabilités. Est-il normal que je sois écouté dans mes conversations les plus intimes depuis septembre 2012 ? Que les conversations qui sont les miennes avec mon avocat soient diffusées aux médias, en violation du secret de l'instruction. Il y a eu une volonté de m'humilier. M. Cahuzac n'a pas fait lui une seconde de garde à vue."
Sur les chefs d'accusations
"Ces chefs d'accusation sont grotesques et je vais vous en donner la preuve. J'ai accepté de répondre à toutes les questions en garde à vue. Je me suis assis dans le fauteuil face à ces deux dames. Elles m'ont signifié trois motifs de mise en examen avant même de me poser une question."
Sur le syndicat de la magistrature
"Il est tout à fait invraisemblable que l'on ait trouvé un juge appartenant au syndicat de la magistrature quand on connaît ses opinions." "La revanche, lorsque l'on est magistrat, c'est la violation d'un principe du droit fondamental. Tout justiciable a droit à un juge impartial."
Sur le rôle présumé du gouvernement dans sa situation judiciaire
"Il y a une instrumentalisation de la justice. Mme Taubira a été convaincu de mensonge lorsqu'elle a dit! 'Je n'ai pas eu connaissance des écoutes sur M. Sarkozy.'". M.Valls a menti lorsqu'il était ministre de l'intérieur. M. Sapin a déclaré dans un interview stupéfiante de sincérité où il dit : "M. Sarkozy, on va s'en occuper."
Sur l'affaire Bygmalion
""Si la justice avère que Bygmalion a prélevé de l'argent à l'UMP sans raison, ses dirigeants seraient en droit de porter plainte. Il n'y a jamais eu de double système de facturation dans ma campagne."
Sur son éventuel retour en politique
"J'ai longuement réfléchi à ces questions. Vis à vis de son pays, on a des devoirs, pas des droits. Je regarde avec consternation l'état de la France. J'aurais à décider à la fin du mois d'août, au début du mois de septembre de ce que je devrai faire. J'aime passionnément mon pays, je ne suis pas un homme qui renonce devant les vilenies et les manipulations politiques."
Source : leJDD 02-07-2014
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