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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 08:00

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L'opposition a vivement interpellé Manuel Valls mercredi 12 novembre à l'Assemblée pour réclamer la démission de Jean-Pierre Jouyet et invoquer la responsabilité directe de François Hollande. Officiellement, personne ne met en cause la version de François Fillon.

Face aux charges de l'UMP, le gouvernement a botté en touche. Non, Jean-Pierre Jouyet ne démissionnera pas. Lors de la séance de questions au gouvernement mercredi 12 novembre, Manuel Valls n'a pas cité directement le nom du secrétaire général de l'Elysée mais a demandé à l'opposition de "respecter la justice", maintenant que François Fillon l’a saisie en vue de porter plainte pour diffamation contre le bras droit de François Hollande.

Le ton est rapidement monté sur les bancs des députés lorsque le président du groupe UMP, Christian Jacob, a mis directement en cause le chef de l'Etat. "La réalité, c'est qu'au sommet du pouvoir, tous les moyens sont mis à disposition pour abattre l'opposition", a tonné le député de Seine-et-Marne, quelques rangs au dessus de l'ancien Premier ministre, impassible. Selon lui, "le mensonge" de Jean-Pierre Jouyet "en rappelle d'autres", comme celui de Christiane Taubira sur l'affaire des écoutes et de Jérôme Cahuzac sur son compte bancaire en Suisse.

"Une espèce de cabinet noir"

Christian Jacob n'est d'ailleurs pas le seul à faire le parallèle avec l'affaire Cahuzac. "Hollande a soutenu jusqu'au bout Jérôme Cahuzac. On est dans un scénario similaire. Comme dans l'affaire Cahuzac, on apprendra encore beaucoup de choses", croit savoir le député UMP Daniel Fasquelle, présent avec plusieurs responsables de droite salle des quatre colonnes, pour distiller des petites phrases aux médias. "Le président de la République était au courant, on a une espèce de cabinet noir qui va au-delà de l'affaire Fillon-Jouyet", lance aussi, l'air grave, son collègue Philippe Gosselin. Il ajoute : "Il y a des choses pas très claires qui visent à discréditer tout ce que fait l'opposition."

Pour la gauche l’affaire « Jouyet » est une affaire UMP

Dans l'hémicycle, Manuel Valls a assuré que "depuis 2012, le temps des interventions et des pressions sur la justice est révolu", suscitant la bronca de l'opposition. "Vous n'entraînerez pas le président de la République, le gouvernement et la majorité dans ces polémiques qui ne sont pas à la hauteur des attentes des Français", a lancé le Premier ministre. Dans une seconde salve, Henri Guaino a accusé Jean-Pierre Jouyet d'avoir commis une "faute contre l'honneur", "contre la morale" ou encore contre "la démocratie et la République", récoltant au passage des "oh là là" ironiques de la part de la gauche. Mais la plume de Nicolas Sarkozy a reçu la même réponse de la part du chef du gouvernement. A gauche, la ligne de défense est claire : "l'affaire Jouyet" est d'abord une "affaire UMP". Pour le PS Pascal Cherki, "le Premier ministre a très bien répondu" : "Ce que je vois, c'est qu'ils sont en guerre. Et je ne veux pas qu'on donne le sentiment que ce soit nous, la gauche, qui soyons à l'origine des affaires dans lesquelles ils se sont mis eux-mêmes."

Le tribunal doit statuer vendredi sur la demande de François Fillon d’avoir accès à la copie des enregistrements

La droite, elle, fait officiellement bloc derrière François Fillon. Christian Jacob a salué "l'intégrité incontestable" de l'ancien Premier ministre, soulevant les applaudissements de l'opposition. Seul l'intéressé, le regard fixe, est resté, comme souvent, de marbre. "J'ai une confiance totale en lui. Je sais que c'est un homme qui ne s'amuserait pas à ce genre de choses", dit aussi l'ex-ministre Patrick Ollier dans les couloirs de l'Assemblée. "Comment voulez-vous douter de sa version? Il a la même depuis le départ!", ajoute le très sarkozyste Daniel Fasquelle. Les fillonistes promettent de poursuivre le combat. "Ce que j'ai entendu, c'est surtout que Jean-Pierre Jouyet n'allait pas démissionner aujourd'hui. Demain est un autre jour...", affirme l'intime du député de Paris, Jérôme Chartier. Ce dernier donne surtout rendez-vous vendredi 14 novembre prochain. C'est en effet ce jour-là que le tribunal de grande instance de Paris examinera la demande de François Fillon d'avoir accès à la copie de l'enregistrement de la conversation Jean-Pierre Jouyet et les journalistes du Monde. Celle qui met directement en cause l'ancien Premier ministre.

 

Source :  leJDD.fr. 12-11-2014

 

 

 

 

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