
Jean-Louis Borloo et Christian Estrosi ont présenté leur plan "véhicules électriques". L’Etat va accorder notamment un prêt pouvant aller jusqu’à 150 millions d’euros à Renault dans le cadre de la mise en place de la production de véhicules électriques dans son usine de Flins.
Le gouvernement a un nouveau cheval de bataille, celui de la voiture électrique. Ainsi après le coup de projecteur (politique) de ces dernières années sur les véhicules fonctionnant aux biocarburants, la nouvelle marotte de Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement durable, semble se concentrer sur les véhicules à zéro émission.
Une volonté affirmée aussi par Christian Estrosi le ministre de l'Industrie, lors de sa récente visite au CEA à Grenoble, lequel rappelait le soutien de l’Etat auprès des industriels français sérieusement engagés dans le développement de véhicules électriques, construits et produits en France. Ainsi, plusieurs mesures dédiées à la propagation des véhicules électriques au cours des prochaines années vont être prises, afin de tenir les deux millions de voitures propres en 2020 en France, visés par M. Borloo.
"Véhicules décarbonés"
Concrètement, l’Etat accordera à Renault un prêt pouvant aller jusqu’à 150 millions d’euros dans le cadre de la mise en place de la production de ses véhicules électriques dans son usine de Flins. Ce soutien s’ajoute à celui qui sera accordé à l’usine de batteries de Flins et au centre de recherche de Grenoble.
Christian Estrosi précise par ailleurs que 100 millions d'euros sont d’ores et déjà inscrits au Projet de Loi de Finances pour 2010. Ils permettront de financer d’autres projets d’industrialisation de "véhicules décarbonés", par exemple la Peugeot 3008 Hybride (produite à Mulhouse), mais également la Smart, produite elle à Hambach en Moselle.
Financer l'innovation
L’Etat financera également la plateforme MOVEO-DEGE sur le plateau de Satory à hauteur de 6 M€, un Centre d'Excellence regroupant les moyens et compétences afin d'accélérer les développements et la validation de véhicules décarbonés, sur la base de systèmes hybride et électrique innovants et concernant toute la filière automobile: constructeurs, équipementiers, sociétés d'ingénierie, PME, laboratoires.
Dans le cadre de la plateforme STEEVE (Stockage d'énergie électrochimique pour véhicules électriques), Christian Estrosi va aussi affecter 1,8 M€, en complément des 7 millions et demi d’euros de soutien aux tests de prototypage à Grenoble/Chambéry. Pourvu que la mayonnaise électrique prenne...
Source : lejdd.fr 02-10-2009