
La tribune offerte au président iranien lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York était trop belle. Lors d'une allocution de près de trois quarts d'heure, Mahmoud Ahmadinejad s'en est une nouvelle fois pris à Israël, provoquant le départ d'une douzaine de délégations dont la France.
Sans surprise, Mahmoud Ahmadinejad a une nouvelle fois provoqué le départ de délégations lors de son discours à la tribune des Nations unies, à New York, à l'occasion de la 64e Assemblée générale. Succédant notamment à Barack Obama et Mouammar Kadhafi, le président iranien a une nouvelle fois fustigé Israël et les Etats-Unis mais est resté très vague et démagogique sur les intentions nucléaires de la République islamique.
Face aux délégués des Etats-membres de l'ONU, Mahmoud Ahmadinejad a appelé la communauté internationale à se désolidariser d'Israël, responsable d'exactions dans les territoires palestiniens. "Le réveil des nations et l'expansion de la liberté dans le monde ne les autoriseront plus à perpétuer leur comportement hypocrite et cruel", a-t-il affirmé en direction du gouvernement de l'Etat hébreu. "Comment peut-on imaginer que leur politique inhumaine en Palestine se poursuivra? Comment les crimes de l'occupant contre des femmes et des enfants sans défense, les destructions de maisons, de fermes, d'hôpitaux, d'écoles, peuvent-ils être soutenus sans conditions par certains gouvernements?", a poursuivi le dirigeant iranien.
"Des technologies avancées et pacifiques"
"Il n'est plus acceptable qu'une petite minorité domine la politique, l'économie et la culture de la majeure partie du monde grâce à ses réseaux complexes, qu'elle établisse une nouvelle forme d'esclavage et nuise à la réputation d'autres nations, y compris des pays européens et des Etats-Unis, afin de satisfaire ses ambitions racistes", a-t-il ajouté, stigmatisant la communauté juive. Tollé immédiat et attendu dans la grande salle du quartier général des Nations unies. Certaines délégations, dont les Etats-Unis et la France, ont quitté l'amphithéâtre quand d'autres, blasées, attendaient patiemment la fin du discours du président iranien.
Quant au programme nucléaire, Ahmadinejad a fait preuve, au mieux, de candeur. Le président iranien a défendu "droit légitime et légal" de l'Iran à propos du droit à l'énergie nucléaire et a néanmoins appelé à "l'éradication de la course aux armements et l'élimination de toutes les armes nucléaires, chimiques et biologiques, afin que toutes les nations puissent un jour avoir accès à des technologies avancées et pacifiques". Le président mal réélu s'est dit prêt à "serrer toutes les mains qui se tendront vers nous". Mahmoud Ahmadinejad, par ses propos sur Israël, n'a pas dû susciter beaucoup de vocations.
Source : leJDD.fr 24-09-2009