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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 18:32











La taxe carbone, fixée à 14 euros la tonne de CO2, par un François Fillon peut être un peu trop pressé, suscite déjà de vives réactions: les uns considèrent ce prix inefficace, alors que les autres fustigent un impôt de trop.

 

Après plusieurs jours de flottement, le Premier ministre a précisé le prix de la taxe carbone, fixé à 14 euros la tonne de CO2 produite. François Fillon a également redéfini la Contribution climat-énergie, limitant les ardeurs des plus écolos. Ainsi, le nouvel impôt ne sera pas appliqué à l'électricité, n'entraînera pas de hausse des prélèvements obligatoires et sera compensé par une suppression partielle de la taxe professionnelle pour les entreprises. Les réactions des deux camps, les "pro" et les "anti" fiscalité verte, ne se sont pas faites attendre. Les premiers sont les plus virulents car les plus déçus.

 

Les écologistes déçus


Nicolas Hulot (photo), héraut de la taxe carbone pendant la campagne présidentielle de 2007, a jugé mercredi soir, sur Europe1, la somme de 14 euros "trop faible pour être efficace". Sa fondation estime par ailleurs qu'il faut rapidement revenir sur la décision d'exclure l'électricité du dispositif. "Il faut réduire notre consommation d'énergie, y compris notre consommation électrique. Je rappelle que dans les périodes de pointe, on va chercher de l'électricité qui provient d'énergies fossiles."

 

Interrogé par 20minutes.fr, Jean-Paul Besset, eurodéputé Europe-Ecologie proche de Nicolas Hulot, considère, lui, que "fixer la taxe à moins de 15 euros, c'est la vider de son contenu et de son impact". L'élu préconise de rétablir le prix envisagé par Michel Rocard, dans son rapport sur le sujet, soit 32 euros la tonne de CO2. Le réseau "Sortir du nucléaire" se montre plus alarmiste, dénonçant un système de soutien à l'industrie nucléaire: "Il est injustifiable que les graves pollutions soient exonérées", dénonce l'association. L'Etat considère en effet que le nucléaire est moins polluant que les énergies fossiles.

 

Yann Arthus-Bertrand s'est montré moins sévère, estimant qu'au moins une taxe verte avait été créée: "Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de la taxe carbone. (…) Au Danemark, cela fait 10 ans qu’une taxe carbone existe. Il y a eu de la croissance et ils ont réduit leurs émissions de gaz à effet de serre de 6%", a illustré le photographe sur Europe1. S'il soutient le principe de la Contribution climat-énergie, le député UMP du Val d'Oise Axel Poniatowski a critiqué la méthode du gouvernement qui n'a pas approché ses partenaires européens: "La France ne saurait être la seule à s'imposer des contraintes dont l'impact s'avèrerait nul sinon infime sur l'environnement", a-t-il déclaré dans un communiqué.

 

Royal persiste


A l'inverse, les détracteurs de la taxe carbone veulent pousser le gouvernement dans ses retranchements. Laurence Parisot, présidente du Medef, a réclamé mercredi un "chèque vert" pour les entreprises qui appliquent des mesures d'économie d'énergie. Aux côtés du syndicat patronal, la FNSEA, première fédération française des agriculteurs, est montée au créneau: son président, Jean-Michel Lemétayer, réclame que la profession soit exonérée d'un impôt qui concerne, "avant tout" selon lui, les industriels.

 

Dans l'opposition, Ségolène Royal est revenu à l'assaut, raillant, dans une interview donnée au Parisien, les efforts de François Fillon pour contenter tout le monde: "Encore un effort Monsieur Fillon, et bientôt vous renoncerez peut-être à cette taxe inefficace écologiquement et qui prend du pouvoir d'achat aux Français!" La présidente socialiste du Poitou-Charentes avait relancé le débat sur la taxe carbone au sein de son parti la semaine dernière lors de l'Université d'été de La Rochelle. Dans le Parisien paru jeudi matin, elle répète ses arguments: "Il y a d'autres solutions comme le bonus-malus, la règle du pollueur-payeur et la taxation des superprofits des compagnies pétrolières (…) C'est cela qu'on appelle une fiscalité écologique intelligente."

 

Alors que Nicolas Sarkozy s'apprête à trancher après avoir reçu les associations écologiques vendredi, son Premier ministre a promis la création d'une commission indépendante chargée de mesurer les effets de la taxe carbone et de l'adapter si besoin. Face aux vives critiques que l'impôt vert suscite déjà, les correctifs promettent d'être nombreux.



Source : lejdd.fr  05-09-2009 

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