
Des familles éplorées, des personnels d'Air France aux mines graves et les plus hauts responsables de l'État ont rendu, mercredi, à Notre-Dame de Paris, hommage aux 228 victimes du vol AF 447. Dans une cathédrale fermée au public, plusieurs centaines de parents des disparus, certains acheminés en bus depuis l'hôtel proche de l'aéroport de Roissy où ils sont hébergés depuis deux jours, se sont rassemblés sur les bancs près de l'autel.
Au premier rang s'est assis le président de la République Nicolas Sarkozy, accompagné de sa femme Carla Bruni-Sarkozy. Auprès de lui ont pris place le Premier ministre François Fillon, l'ancien président de la République Jacques Chirac et de nombreux responsables politiques, dont Martine Aubry et François Bayrou.
"C'est le choc et la douleur qui nous rassemblent aujourd'hui, qui nous étreignent quand nous pensons aux 228 personnes qui sont mortes", a dit l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, en ouvrant la cérémonie. Il a ensuite lu un message du pape, dans lequel Benoît XVI a exprimé ses "vives condoléances aux familles endeuillées" et sa "profonde sympathie à tous ceux que touche ce drame". "Je demande à Dieu d'accorder soutien et réconfort à toutes les personnes éprouvées", a ajouté le pape dans son message. Le cardinal Vingt-Trois a ensuite lu un extrait du Petit Prince, de l'écrivain et aviateur lui aussi disparu en mer Antoine de Saint-Exupéry.
228 bougies déposées
Les parents des victimes, dont certains s'essuyaient fréquemment les yeux derrière leurs lunettes noires, ont ensuite apporté près de l'autel 228 bougies, "signe lumineux de leur présence dans leur absence", a dit Mgr Vingt-Trois. "Mon Dieu, donne force et courage aux personnels du transport aérien dans l'exercice de leur tâche", a ajouté le prélat.
Des poèmes ont ensuite été lus en français, portugais et anglais. Le grand rabbin Haïm Korsia, aumônier israélite de l'armée de l'air, le président du conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, le président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France, le métropolite Emmanuel et le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, ont ensuite dit quelques mots de prière et de réconfort.
Sur le parvis, suivant la cérémonie par des haut-parleurs, plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées, mélange de fidèles, de badauds et de touristes, filmées par les caméras de chaînes de télévision du monde entier.
Source : lepoint.fr 03-06-2009