Ségolène Royal a décidé de participer au meeting du PS, le 27 mai, à Rezé, en Loire-Atlantique, aux côtés de la première secrétaire Martine Aubry, "pour l'unité des socialistes", ont annoncé samedi les porte-parole de l'ancienne candidate PS à la présidentielle. "Ségolène Royal répondra positivement à la demande qui lui est faite : elle ira au meeting de Nantes Rezé, cela va de soi", écrivent ainsi Jean-Louis Bianco et Delphine Batho dans un communiqué.

"Elle ira pour les Français, qui attendent un message d'espoir, et pour les militants, qui se battent. Elle ira pour sa famille socialiste qui sait qu'elle a toujours pu compter sur elle dans les moments difficiles et pour laquelle elle a toujours fait primer l'intérêt général. Elle y va pour l'unité des socialistes", poursuivent-ils avant de conclure : "Nous devons tous et toutes faire le même effort de rassemblement et de respect."

En annonçant sa venue, la Poitevine semble vouloir mettre un terme à la guéguerre dans laquelle la numéro un du PS et l'ex-candidate à la présidentielle semblaient s'être lancées. Une première tentative d'affichage de rapprochement avait fait long feu le 1er mai, Ségolène Royal préférant, au dernier moment, défiler à Niort aux côtés des salariés d'Heuliez, plutôt qu'avec la maire de Lille à Paris.  

Le meeting de Rezé, dans la banlieue de Nantes, proche des terres de la présidente de Poitou-Charente, était une nouvelle occasion offerte aux deux rivales du congrès de Reims d'une réconciliation publique. Mais cette semaine, le climat s'est détérioré entre elles, au point qu'un meeting commun durant les européennes semblait hors de portée.

"Personne n'aurait compris qu'elle ne soit pas là", a déclaré Martine Aubry, invitée du Grand Rendez-Vous Europe1/Le Parisien-Aujourd'hui en France. La première secrétaire du PS a rappelé qu'elle avait pris "l'engagement de faire l'unité des socialistes". "Depuis (le congrès de) Reims, on a bien avancé", a-t-elle dit, ajoutant en guise d'illustration : "Qui aurait cru qu'on se serait mises d'accord sur un programme européen, nous qui avons été tant divisées, pas sur un programme mou, flou, non, sur des axes clairs ?" L'édile a ensuite ironisé sur les divisions au sein de l'UMP pour relativiser sa querelle avec Ségolène Royal. "Quand je vois Villepin et Juppé dire ce qu'ils disent de Nicolas Sarkozy. Mais enfin, on n'en est pas là avec Ségolène Royal ! Il faut arrêter. (...) Quand je vois les ministres essayer de se piquer leur poste (...) et quand je vois cette pauvre Rachida Dati devenir le bouc-émissaire..."

Source : lepoint.fr   27-05-2009