Comme prévu, ce mardi n'a pas donné lieu à de grands cortèges comme le 1er mai dernier. Mais à des initiatives locales, type pique-nique géant et chaîne humaine.
D'un «barbecue de lutte» à Amiens à une remise de prix des «pires dérives patronales» à Paris, la journée d'action des syndicats mardi a donné lieu à une foule d'initiatives locales, mais sans mobilisation massive.
Les cortèges organisés ici et là ont peu rassemblé, comparé aux précédentes journées (les 1er mai, 19 mars et 29 janvier). A Paris, 200 à 500 personnes se sont réunies ce mardi devant la Bourse (IIe). A Toulouse, ils étaient 7.500 à 10.000 manifestants. A Rennes, entre 400 à 2.000. A Marseille, les manifestants étaient entre 2.400 et 15.000. A Caen, 1.500 à 2.500 personnes, dont des salariés de Bosch et Valeo, se sont retrouvées devant le siège du Medef.
Peu de salariés grévistes
Dans l’Education nationale, le taux de grévistes s’élevait à 2,30% en moyenne selon le ministère, la FSU n’ayant pas de chiffre à communiquer en l’absence d’appel à la grève.
A la RATP, 1,9% des agents selon la direction étaient en grève à l’appel de la seule CGT.
A la SNCF, où quatre syndicats appelaient à cesser le travail, le trafic ferroviaire a été perturbé conformément aux prévisions: 50% des TER, 75% des TGV et 60% des Transilien en moyenne. La mobilisation était nettement moindre que lors du 19 mars: 19,8% de grévistes contre 35,9% selon la direction, 26,6% contre 41% selon la CGT.
A la Poste, où seul Sud appelait à la grève, le taux de grévistes s’élevait à 6,25%.
«Journée relais», en attendant le 13 juin
Cette nouvelle journée à l’appel des huit confédérations a été qualifiée de «journée relais» par Gérard Aschieri (FSU), alors que ce début de semaine a été marqué par l’annonce de nouveaux plans sociaux (Goodyear Amiens, ABB, Altis Semiconductor, EDA).
Les syndicats veulent désormais «mettre le paquet» le samedi 13 juin en appelant le public et le privé à manifester. Ils ont par ailleurs précisé leur plate-forme revendicative: «revaloriser le SMIC», «prolonger l’indemnisation des demandeurs d’emploi en fin de droits», «supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires et le bouclier fiscal», mettre fin aux suppressions d’emplois dans la fonction publique, etc.
Source : liberation.fr 26-05-2009